Gouvernement Dabiré I : Réussir ou … réussir !
Réussir. Voici tout le mal que l’on souhaite au nouveau gouvernement du Burkina.
Contrairement à ce que pensent certains habitants du Sud-Ouest qui ont marché ce weekend pour féliciter leur « frère » nommé Premier ministre, l’heure n’est pas d’abord à la bamboula. Dans un contexte « normal », on peut sauter de joie lorsqu’on est appelé au sommet de l’Etat. Mais au Burkina de janvier 2019, les « élus » sont plutôt à plaindre… et à encourager.
Les défis sont énormes. Le Premier ministre Christophe Dabiré l’a d’ailleurs reconnu. Et en cela, il a enfoncé une porte ouverte. Une évidence déjà béante.
La « colle » du policier-gendarme Compaoré
Le travail le plus urgent, c’est de recouvrer l’intégrité du territoire burkinabè. Cette intégrité est en lambeaux, lacérée de toutes parts par des bandits aux obscurs desseins. L’ancien gendarme et policier Ousséni Compaoré devra effectivement montrer que l’heure n’est plus aux discours.
Il devra vite trouver la parade pour sonner le rassemblement des deux corps essentiels de son département : la police et la gendarmerie. Les querelles byzantines entre « flics » et « pandores » doivent mettre leurs drapeaux en berne et hisser celui de l’indispensable collaboration. Il est futile de s’entre chicoter alors que les coups de fouet de l’oppresseur pleuvent dru sur nos dos.
Ensuite, les reins du renseignement ont besoin d’être renforcés par une excellente dose de communication à l’endroit de l’ensemble de la population burkinabè.
La trompette du « Général » Sy
Le bureau du Président de l’Assemblée nationale se souviendra longtemps de lui, tellement ses vigoureux coups de maillet ont ébranlé ses structures sous le Conseil national de la transition. Les regards scrutent avec une appréhension mêlée d’espoir les immaculés vêtements de Moumina Cherif Sy.
Si les rangs se resserrent au sein des forces armées nationales comme son appel à la résistance a su le faire pendant le putsch de septembre 2015, on aura fait un grand pas. Mais il faudra plus qu’un appel pour extirper toutes les échardes qui grippent les jointures des jarrets de la Grande muette. Quoi qu’il en soit, le Général Baba Sy a écrit son histoire. Au tour du ministre de la défense Moumina Cherif Sy d’écrire la sienne.
L’aiguille du cordonnier Siméon
Siméon Sawadogo a une lourde responsabilité. La cohésion nationale. Depuis un moment, les Burkinabè n’ont plus besoin de l’aide des terroristes pour semer le deuil dans les familles ou pour « fumer le joint » de la discorde sociale. Le feu a pris la mèche et il est urgent d’apporter d’immenses seaux remplis du sable de l’amour fraternel pour stopper sa progression. A ce sport, les mots sont importants. Les actes aussi.
La tirelire de Kaboré
Enfin, le « nerf de la guerre » s’est enroulé autour du cou des Burkinabè et les empêche de respirer. La poche des « Hommes intègres » est au bord de l’étouffement. Lassané Kaboré est attendu au pied du mur de l’économie en pleine phase d’effritement.
La phase des « essais cliniques » est close pour le Président Roch Kaboré. La thérapie « Christophe Joseph Marie Dabiré » doit être la bonne. Elle doit guérir le Burkina. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
La Rédaction
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