« Job Booster » : Vers la mise en place d’un cadre de dialogue pour une synergie d’action
Mettre en place un cadre de dialogue tripartite, Etat-société civile-secteur privé du projet «Job Booster », projet alliant formation et emploi et création d’emploi, c’est le sens de la rencontre tenue ce vendredi 1er février 2019 au SPONG (Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales).
« Job Booster » est un projet porté par l’ONG néerlandaise Woord an Daad avec ses partenaires SPONG et les ONG CREDO (Christian Relief and Développement Organisation) et AEAD (Association Évangélique d’Appui au Développement). Financé par la NORAD, cette initiative vise à améliorer l’employabilité des jeunes, dans trois régions du Burkina, notamment les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun et le Nord.
«Job Booster» est vu comme une réponse à l’employabilité des jeunes au Burkina Faso. Le constat laisse cependant voir des zones de difficultés.
Nombreuses sont les structures qui interviennent dans la formation et l’emploi des jeunes, notamment de nouveaux projets et des programmes de certains conseils régionaux au point que les programmes se contrecarrent ou se neutralisent.
« On a discuté avec eux et tout le monde pense qu’il faut dialoguer pour avoir des programmes complémentaires qui sont en synergie. Et pour le faire, il faut qu’on s’assoit ensemble et c’est ce dispositif que nous sommes en train de peaufiner », explique Roukiattou Ouédraogo, chargée de communication et du plaidoyer au SPONG.
C’est à cet effet que les trois parties intervenant dans la formation et l’emploi des jeunes à travers « Job Booster », l’Etat-société civile- secteur privé, sont réunis et travailleront à la mise en place d’un cadre de dialogue tripartite pour une synergie d’action.
Il sera aussi question d’aborder dans ce cadre de dialogue, les difficultés que les jeunes rencontrent après la formation, notamment l’obtention des financements auprès des banques et leur insertion dans les entreprises.
Avec « Job Booster », fait comprendre Kaboré Nongdo François, coordonnateur du programme en transformation de l’ONG credo, membre du consortium du SPONG, «il ne suffit pas de former et laisser (les jeunes) à la recherche de l’emploi. Mais il faut les former pour les amener à trouver de l’emploi, soit auprès des entreprises, soit à créer leur propre entreprise. Mais les jeunes n’arrivent pas à avoir les fonds qu’il faut après l’élaboration de leur plan d’affaire. Quand ils vont vers les banques, on leur demande une garantie. C’est difficile quand on sait que la plupart de ces jeunes sont issus des familles défavorisées. Les jeunes sont prêts. Ils ont compris qu’il faut entreprendre».
Aussi, poursuit-il dans sa réflexion, « il y a toujours des résistances de certaines entreprises pour l’insertion des jeunes. Elles posent des questions sur leur capacité. Il faut que les entreprises arrivent à mettre les jeunes sur le terrain. C’est notre doléance. Il faut les entreprises soient sûres que ceux qui sortent des écoles visées par le programme Job Booster sont qualifiés ».
Près de 1000 jeunes ont déjà été formés en 2018.
En rappel, « Job Booster » vise d’ici 2021 à favoriser l’accès à l’emploi ou l’auto-emploi au profit d’au moins 15 000 jeunes qualifiés de 15 à 24 ans et la formation professionnelle pour 20 000 jeunes vulnérables.
Revelyn SOME
Burkina24
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