FESPACO : S’appuyer sur le passé et tourner le regard vers un avenir meilleur
Comme à chaque édition du FESPACO, un thème en relation est débattu sur le cinéma. La 26e édition n’a pas dérogé à la règle. Cette fois, les cinéastes, doyens comme jeunes, devront s’asseoir ensemble pour discuter, revisiter les 50 années passées afin de se projeter vers l’avenir pour un cinéma africain qui a sa place dans le monde. Le thème retenu pour le colloque à cet effet est «confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité ». Il sera débattu les 25 et 26 février 2019.
Le colloque sur le thème de l’édition centré sur la mémoire et l’avenir du cinéma africain connait la participation de grands noms de cinéma sur le continent africain mais aussi de jeunes cinéastes, des chercheurs, des historiens. Durant deux jours, les cinéastes africains revisiteront la mémoire de leur cinéma avant de se projeter vers l’avenir.
Pour la première journée, les échanges se sont focalisés sur les témoignages des premiers témoins du festival, pour lesquels des doyens du cinéma africain ont rejoint Ouagadougou.
« Ce colloque, dira Gaston Kaboré, le coordonnateur, est pour comprendre d’abord le fruit de cette longue marche qu’est le FESPACO et en tirer toutes les leçons et nous asseoir ensemble pour inventer le futur de ce festival ».
Alimata Salembéré est revenue sur la genèse du festival avec elle comme présidente du comité d’organisation. Dikongué Pipa du Cameroun, Timithé Bassory de la Côte d’Ivoire, et bien d’autres ont évoqué les souvenirs de leur premier passage au FESPACO dans les années 69.
Pour l’ensemble des cinéastes, le FESPACO est incontestablement l’une des manifestations panafricaines la mieux réussie du continent et qui traverse le temps.
Cependant, pour parler de son contenu (cinéma africain), Cheick Oumar Sissoko, Président de la Fédération Panafricaine du Cinéma (FEPACI), dira qu’il est malheureusement handicapé dans son développement. Mais « il a su, ajoute-t-il, officialiser en portant à l’écran une façon de vivre et de prendre du plaisir, de souffrir de bâtir, de lutter ».
Pour lui, « ceux qui dominent le monde ont compris la portée de l’image, devenue le média par excellence à la portée de communication. La FEPACI a aussi conscience que l’Afrique a besoin de ses propres images, de son regard témoin sur elle-même sans l’œil inquisiteur de l’autre et son destin ».
Cette fédération des cinéastes a donc pris les devants et veut mettre en place un programme de recherche et de conservation des archives cinématographiques à travers le monde avec la nécessité de créer des cinémathèques nationales.
Un deuxième programme vise la restauration de nos films empiriques pour contribuer à la restitution de la mémoire collective. Un autre programme de 5 ans a élaboré un business plan de 200 milliards de F CFA sur 5 ans pour aider au développement, à la structuration de l’économie du cinéma et de l’audiovisuel.
Youma Fall, directrice de la diversité culturelle à l’OIF et le ministre de la culture, Abdoul Karim Sango, présents à l’ouverture, ont tous deux signifié leurs attentes quant aux recommandations pour orienter l’action des politiques à leur mise en œuvre.
Revelyn SOME
Burkina24
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