Littérature : Béatrice Marie Simporé donne la parole aux arbres

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Offrir la parole aux arbres, c’est la tâche que s’est donnée l’infirmière à la retraite Béatrice Marie Simporé. Le résultat donne « Les arbres de la savane et nous, qu’en savent nos enfants ». La dédicace du livre illustré a eu lieu ce samedi 16 mars 2019 au Centre national de presse Norbert Zongo.

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Après le tome I intitulé Quand les plantes parlent aux enfants, Béatrice Marie Simporé signe son retour avec le deuxième volume d’une série de quatre tomes de ses essais sur ces espèces locales dont certaines sont en voie de disparition. Un fait que ne manque pas de relever dans la préface le linguiste Bassé Tiendrébéogo.

« L’élargissement des villes contribuent à la déforestation de nos forêts provoquant la disparition de plusieurs espèces végétales », écrit-il. Le bitumage du tronçon reliant l’échangeur de l’Est à l’avenue Thomas Sankara a en effet servi de prétexte parfait pour l’abattage des caïlcédrats qui défiaient le ciel tout le long de cette avenue. Béatrice Simporé qui « dans les délices de l’enfance [a] observé la nature » dresse un tableau sombre de l’évolution de la situation.

« Avec le temps, beaucoup d’arbres qui vivaient dans les cours ou à côté ont disparu des villes. En brousse, ils y sont poursuivis et abattus. Certains sont en voie de disparition, d’autres ont déjà disparu », déplore l’écrivaine à qui son papa a insufflé l’amour de la végétation. « Ecologiste depuis le bas âge », Béatrice Simporé  aujourd’hui admise à faire valoir ses droits à la retraite,  a bénéficié de l’apport de chercheurs du Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) et de l’accompagnement financier du Programme de micro-financements du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Noel Compaoré est responsable dudit programme qui n’apporte du financement qu’aux structures et non aux individus.

« Nous avons mesuré l’intérêt, l’impact que ça peut avoir sur les enfants. Il faut qu’on l’accompagne. Si chacun fait une petite chose dans le domaine de l’environnement, ça peut impacter l’environnement mondial. (…) Les petites actions que nous faisons dans nos villages pour la protection des forêts, la récupération des sols contribuent à la préservation de l’environnement mondial », dit-il.

L’auteure invite à « reconsidérer ces espèces locales parce qu’elles ont bien de valeurs et de services à nous rendre »

Ousseni Nikiema est conteur, écrivain. Il est aussi responsable de l’association Burkina Lecture, une structure qui œuvre pour la promotion des écrits burkinabè surtout en milieu scolaire.

« Plus qu’un livre, dit-il, c’est un document didactique à travers lequel de nombreux enfants connaitront les plantes de leur pays. Pas seulement une connaissance physique mais ils seront renseignés sur les vertus de chaque espèce ».

Le Fonds pour l’environnement mondial a  décidé de financer l’impression d’un certain nombre d’exemplaires à offrir aux écoles  L’auteur ne manque pas elles aussi d’interpeller à ce sujet. Et Béatrice Simporé de prendre un exemple pour illustration. C’est celui de l’Afzela Africana, cet arbre qui aime là où il l’humidité, « dont le bois est prisé pour la fabrication de djembé » et qui est « presque rare maintenant » à tel point que pour en trouver pour les besoins d’illustrations, le photographe a dû se rendre dans le département de Guiba dans la province Zoundwéogo, région Centre-Sud.

L’auteure invite à « reconsidérer ces espèces locales parce qu’elles ont bien de valeurs et de services à nous rendre ». Et même si « ajouter aux espèces exotiques, ça fait du bien, concède cette amoureuse de la nature, qu’on ne détruise pas ceux qui sont déjà chez eux pour emmener les autres alors qu’elles ont bien de valeur aussi ».

Oui Koueta

Burkina24

 

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Oui Koueta

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