Burkina : « Nous avons foi en notre armée » (Opposition politique)

L’opposition politique burkinabè s’est prononcée ce 19 mars 2019 sur les opérations menées par les Forces armées nationales dans la région du Nord en début février et sur lesquelles le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a relevées des « dérives ».

En conférence de presse ce 19 mars 2019, animée par deux partis politiques, dont le Prit-Lannaya, le Chef de file de l’opposition politique, tout en affirmant être contre les exécutions sommaires, déclare militer néanmoins pour la concertation et pour toute solution qui n’aurait pas d’impact négatif sur le moral des membres des Forces armées nationales.

Dans la nuit du 3 au 4 février 2019, en riposte à une attaque armée qui a fait 14 morts parmi des populations de la Région du Nord, l’état-major général a informé avoir « neutralisé » 146 terroristes. Le MBDHP, se basant sur  une enquête qu’elle a réalisée, a toutefois révélé que 60 personnes, qui n’étaient pas en lien avec les terroristes, ont été tuées.  Le gouvernement a rassuré sur le professionnalisme des forces armées mais a indiqué que des investigations sont en cours sur les faits relevés par le MBDHP.

Galvaniser les forces armées

« Nous avons foi en notre armée« , a commenté le CFOP dans la déclaration liminaire à la conférence de presse ce mardi. Rejetant néanmoins les exécutions sommaires, il se rallie à l’enquête que le gouvernement a ouverte. Il suggère également la concertation entre l’exécutif et le MBDHP pour que « s’il y a eu des erreurs dans l’exécution des missions de nos FDS, ces erreurs puissent être corrigées« . 

« Dans tous les cas, l’Opposition souhaite que ce qui sera dit ou fait soit de nature à encourager et à galvaniser nos vaillantes FDS dans leur travail de défense et de sécurisation du Burkina Faso », a conclu le Chef de file de l’opposition politique.

Burkina24