Retrait du site de maraîchage vers l’échangeur du Nord : « Une injustice », selon la CDAIP
La coordination des comités de défense et d’approfondissement des Acquis de l’insurrection populaire( CDAIP) de la ville de Ouagadougou et la coordination des CDAIP de l’ex arrondissement de Sig-Nonghin ont animé un point de presse ce jeudi 23 mai 2019 à Ouagadougou sur la tentative d’accaparement du site de maraîchage sur la rive du barrage de l’échangeur du Nord afin d’étendre une église.
Occupant le site de maraîchage du barrage jouxtant l’échangeur du Nord, les maraîchers disent avoir hérité ce site de leurs ancêtres installés sur la rive depuis plus d’une centaine d’années.
Selon Ernesth Zemba, coordinateur des comités de défense et d’approfondissement des Acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), « tout a commencé en février 2019. Un des maraîchers a vu le pasteur avec quelqu’un qui est venu avec des bornes, pour implanter sur son terrain. Il s’est opposé. Après le pasteur, est parti prendre une convocation à la gendarmerie pour remettre aux camarades. On a essayé de l’approcher, il dit qu’il a ses papiers et il n’a pas affaire à eux. Après, un gendarme est venu voir les arrêtés du pasteur et les documents que les maraîchers possèdent. Le gendarme leur dit d’aller à la mairie car ça ne relève pas de ses compétences ».
Et Saidou Ouedraodo d’ajouter : « quand nous somme partis rencontrer le maire, il a essayé de nous départager et le pasteur dit qu’il n’a pas affaire aux maraîchers qu’il a ses papiers ».
Le pasteur propose 1.000.000 F CFA pour le déguerpissement
Selon toujours Ernest Zemba, c’est le lundi de Pâques que le pasteur a accepté rencontrer les maraîchers et leur a proposé 1.000.000 FCFA. Ces derniers ont décliné l’offre, privilégiant la sauvegarde de leurs moyens de production. Le mardi 14 mai 2019, les maraîchers ont reçu de la part (d’un huissier de justice) une sommation de libérer les lieux.
Condamnation des intimidations et revendication
Tout en refusant le déguerpissement, les maraîchers, environ une centaine de personnes, avancent la raison selon laquelle le maraîchage est pour eux une activité leur permettant de se prendre en charge.
La coordination des CDAIP de sig-Noghin a dénoncé et condamné les intimidations, les menaces diverses dont sont victimes les maraîchers et les manœuvres de tout genre visant à les déposséder de leurs moyens de production. Elle exige, avant tout déguerpissement, entre autres, la satisfaction des points de revendications tels que l’identification et l’aménagement d’un site pour la réinstallation des maraîchers, le dédommagement conséquent pour compensation de production et perturbation d’activités.
Saly OUATTARA
Burkina24
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