Amadé Adama Soro, le concepteur de la « détentrologie »
Amadé Adama Soro est un homme à multiples casquettes. Traducteur de formation en français-arabe, promoteur d’agence de voyages, fondateur d’établissements d’enseignement secondaire laïc, journaliste par passion, il force l’admiration et le respect, du fait de son parcours académique jugé atypique. D’une carrure imposante, le bigame de 42 ans, père de six enfants, pur produit de l’école franco-arabe, partage son expérience dans les lignes qui suivent.
Adama Amadé Soro. C’est un nom qui ne peut pas dire grand-chose à nombre de personnes. Il est un produit de l’enseignement franco-arabe, comme il se plaît à dire. Un enseignement qui faisait la pluie et le beau temps dans les années 1980 et 1990.
« C’était deux à trois heures de cours de simple lecture en français par semaine, tandis que les autres matières aussi bien littéraires, scientifiques que religieuses étaient dispensées en langue arabe », se souvient encore l’homme qui finira par embrasser une carrière de traducteur.
Tout commence après l’obtention de son premier diplôme universitaire. En effet, avec son Baccalauréat arabe en poche en 1996, il obtient une inscription dans une université à Damas en Syrie. Il décroche une Maîtrise en Langue Arabe et Etudes islamiques, à l’issue d’un séjour de sept ans dans ce pays frappé par l’insécurité depuis 2011.
Attiré par le métier de traducteur, il s’inscrit dans une université française basée à Lyon en France pour des études en traduction français-arabe. Après avoir empoché son parchemin, il décide de rentrer au bercail. Dès son retour au pays natal en 2004, il tombe sous le charme du métier de journaliste.
Il décide, une fois de plus, de s’inscrire dans un institut supérieur privé pour des études de Journalisme, de Communication et des Relations internationales. Il a, à son actif, plusieurs stages de perfectionnement en journalisme effectués notamment en Egypte et aux États-Unis.
De sa passion pour le journalisme
Amadé Soro explique que lors des activités culturelles et sportives scolaires, il lui arrivait d’assurer le rôle de commentateur, en dépit de son poste de gardien de but ou de défenseur dans l’équipe de football de sa classe. «Le journalisme est une passion pour moi », affirme-t-il avec fierté.
Il rappelle, en exemple, que sa collaboration avec la radio Savane FM remonte à 2003 quand il était toujours étudiant à Damas. Ainsi, pendant la guerre en Irak, frontalier de la Syrie, il intervenait sur les ondes de « la radio de Sid-Naaba », particulièrement pour informer le public burkinabè sur l’actualité autour dudit conflit.
Amadé Soro est même arrivé à mettre en place un journal bilingue « ALBOUCHRA infos » qui n’a pas prospéré par manque de moyens financiers. « Qu’à cela ne tienne, le journalisme constitue pour moi un tremplin grâce auquel j’arrive à partager ma grille de lecture sur certains évènements qui se passent au pays et à l’étranger », précise-t-il.
Du haut de ses 15 ans d’expériences dans le domaine du journalisme, Amadé Soro est le spécialiste des questions internationales et chroniqueur économique au groupe Savane Médias. Amadé Adama Soro se veut également entrepreneur. Il projette d’ailleurs de créer un institut supérieur de journalisme, de communication et de traduction.
Éducateur par vocation
Une fois dans la peau du journaliste aguerri, Amadé trouve que les finances sont à son goût. Actuellement âgé de 42 ans, il suit des cours pour l’obtention d’un diplôme de Master II en Finances islamiques.
Le financier en herbe révèle qu’il a été secrétaire, traducteur et chargé de communication dans une enclave diplomatique au Burkina Faso pendant quatre ans avant de démissionner. C’est à l’issue de cette expérience qu’il décide de faire ses premiers pas dans le domaine des affaires.
Il porte sur les fonds baptismaux sa propre agence de voyages, « ALBOUCHRA voyages ». Cette structure intervient dans les voyages touristiques et le recrutement des pèlerins pour la Mecque. Les prestations en traduction français-arabe ne semblent pas perturber le travail de M. Soro qui témoigne d’une bonne organisation.
A son actif, Amadé Adama Soro dispose de deux établissements d’enseignement post-primaire et secondaire général et laïc à Ouagadougou et à Boromo. Il s’agit du Collège Privé La Dignité de Ouagadougou et du Lycée Privé La Dignité de Boromo.
Bien que l’homme soit un produit de l’école franco-arabe, ses établissements se conforment au programme d’enseignement officiel et laïc au Burkina Faso. Pour lui, « ce qui est important pour le développement des pays africains, c’est de consolider les fondements de l’éducation. Je reste convaincu que c’est grâce à l’éducation que le Burkina Faso pourra tirer son épingle du jeu en matière de développement».
Pour bâtir « la dignité » de ces deux établissements privés, il avoue avoir eu recours à une vision stratégique : « C’est sur fonds propres allant sur une période de dix ans avec la compréhension des commerçants et des fournisseurs que j’ai pu construire ces deux établissements ».
Le concepteur de la « détentrologie »
Amadé Adama Soro est un éducateur par vocation. Il se définit comme un journaliste par amour-passion, un traducteur de profession et un éducateur par vocation. Des rêves, l’entrepreneur, marié à deux femmes (pour l’instant, sic) et père de six enfants, en a toujours. Cette fois-ci, il ambitionne entre autres créer une ville universitaire qui offrira toutes les commodités pour un apprentissage optimal pour la réussite scolaire, académique et professionnelle.
Amadé Soro s’essaie par ailleurs dans le néologisme. Il vient d’ajouter le mot « détentrologie » à la langue de Molière. Il explique que la « détentrologie », venant du mot détente, est un concept philosophique, déontologique et pluridisciplinaire. La « détentrologie », dit-il, tire ses fondements et son socle doctrinal de la vie de tous les jours.
Selon lui, face à toute situation, l’homme doit, en fait, s’évertuer à trouver des solutions. A en croire son concepteur, le mot « détentrologie » repose sur trois approches : anticiper un événement, subir l’événement et précipiter cet évènement, le premier étant positif, le deuxième neutre et le troisième négatif.
Et d’après les trois principes de ce nouveau concept, primo, il ne faut jamais fuir un débat d’idées s’il est mené dans la courtoisie et le respect. Secundo, il faut respecter les opinions différentes des siennes. Et tertio, il faut être disposé à reconnaître ses propres erreurs aussi minimes soient-elles.
Amadé Adama Soro, un homme avec qui l’on ne finit jamais d’apprendre…
Jules César KABORE
Burkina 24
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Félicitations cher ami Soro. En effet, j’ai été attiré sur la page facebook de monsieur Soro à cause de ses idées « detentrologue » que certains de nos amis communs partageaient à souhait. C’est ainsi que nous sommes devenus amis sur facebook et avons commencé un débat sur nos différentes fois: lui musulman convaincu et moi chrétien convaincu. Soro a de la hauteur et nous menons nos débats en toute courtoisie malgré quelques débordements qu’on rattrape à tout moment. Je suis très heureux d’en apprendre encore davantage sur vous cher camarade. Bon vent à vos différentes entreprises et que le Seigneur continue de vous inspirer pour les futures. Je vous attends toujours et vous savez de quoi je parle……rires….
Un bel exemple à suivre qu’est monsieur Soro.