Syndicat Alliance pour la police nationale : « Nous sommes déçus »

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Ce samedi 1er juin 2019 à Ouagadougou, les responsables du syndicat Alliance pour la police nationale (APN) ont fait le point de la situation qui prévaut au sein de la structure syndicale et le climat au sein de l’institution policière.

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Depuis la naissance de l’alliance pour la police nationale (APN) le 13 octobre 2018, selon Ousmane Ouédraogo, secrétaire général adjoint de l’APN, « le syndicat rencontre beaucoup de difficultés ». La hiérarchie policière veut, à l’écouter, « étouffer l’APN ».

D’abord, lors de sa création le syndicat faisait face « au refus du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD) de leur délivré un récépissé », a-t-il fait savoir. Après plusieurs tracasseries judiciaires entre le syndicat et l’Etat, le Conseil d’Etat a autorisé l’APN à mener ses activités, a-t-il dit.

Mais, malgré la décision judiciaire qui ordonne au ministère de délivrer le récépissé dans un bref délai, depuis le 26 mars 2019 jusqu’au 31 mai 2019 « ça n’a pas encore été fait », a-t-il précisé. Et poursuit-il « c’est avec consternation et désolation que l’APN constate la défiance du Directeur de la police nationale vis- a- vis de la justice burkinabè ».

« Ingérence du directeur national dans la vie du syndicat »

Aussi, a-t-il relevé, il y a « des immixtions et intimidations des dirigeants de la police dans la vie du syndicat ». En effet depuis la reprise de leurs activités dit-il, « c’est avec amertume que nous constatons le mépris et l’ingérence du directeur national dans la vie du syndicat ».

« Des demandes d’explications écrites sont adressées aux responsables du syndicat par la hiérarchie suite à leurs activités », alors même que le bureau « mène ses activités en toute légalité et dans la discipline », a-t-il relevé.

Par ailleurs, il met « en garde la hiérarchie policière contre toute sanction qui pourrait être prise à l’encontre des délégués, point focaux et tout autre militant dans le cadre de leurs activités », car affirme-t-il, « toutes les activités se mènent et sont portées à la connaissance de la hiérarchie à titre d’information et cela est consacré dans la loi 027 du 1er juin 2018 portant statut du cadre de la police nationale en ses articles 56 et 58 ».

« Nous sommes déçus »

Au sein même de l’institution, « l’ensemble des policiers vivent dans la désillusion la plus totale », a-t-il déclaré. « Le moral des policiers n’est pas seulement bas », car ajoute-t-il, « il y a deux ans que notre moral a disparu ». Depuis le vote de la loi 027 en juin 2018, cela fera bientôt un an mais « aucun décret d’application n’est effectif, si ce n’est que les sanctions », a-t-il regretté. En plus ajoute-il « nous sommes déçus ». Les policiers ne disposent même pas, selon lui, de matériels adéquats et adaptés pour se défendre face à l’insécurité.

Face donc à ses différentes situations, « nous avons décidé désormais de prendre notre destin en main », a-t-il fait savoir. Encore une fois de plus il « met en garde tout supérieur qui va oser détourner des frais de mission des policiers », a-t-il laissé entendre.

En rappel, APN est un syndicat qui a été créé le 13 octobre 2018 à Ouagadougou. Le bureau national est composé uniquement de sous-officiers mais le syndicat dit rester ouvert à tous les autres corps de la police nationale.

Amsétou OUEDRAOGO (stagiaire)

Burkina 24

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