Réfugiés au Burkina : Pas de fonds détourné, selon la commission nationale

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La Commission nationale pour les réfugiés  était face à la presse pour parler de la commémoration de la dix-neuvième journée mondiale du refugié au Burkina, ce 20 juin 2019.

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Le « Pays des Hommes intègres » accueille, depuis 3 décennies, des réfugiés et demandeurs d’asile en provenance de différents pays d’Afrique.

Selon les estimations du 30 avril 2019, près de 26 000 personnes majoritairement maliennes bénéficient de l’asile, de l’assistance et  de la protection de l’Etat Burkinabè et le HCR.

Vu ce nombre de migrants vivant au Burkina, Flavien Imah William Nezien, secrétaire permanent de la Commission nationale pour les refugiés, regrette la désolidarisation de ces migrants à cette commémoration « qui devait être une promotion de leurs droits », dit –il.

Lors de ce point de presse, il est ressorti la question du  détournement de fonds dont ces refugiés  accusent le ministère des affaires étrangères et le Haut commissariat pour les réfugiés.

A cette question, Flavien Imah William Nezien  affirme que ce fonds avait été mis à la disposition du Burkina en 1998. 

« Ce fonds avait été alloué en vue de la réinsertion des réfugiés  d’origine africaine et certains pays étaient ciblés, notamment le Burkina et le Bénin. Ce fonds était administré par une administratrice de programme commis par le HCR.

Dans sa mise en œuvre, il y a un accord qui avait été signé  avec la commission nationale des refugiés.  Une centaine de personnes avaient été éligibles à ce fonds venant notamment de Soudan, du Rwanda, de la RDC et du Congo.

En 2011,  l’UNHCR a fait une évaluation de l’utilisation de ce fonds. Au départ, il y avait une certaine prise en charge qui était allouée à ces refugiés.

Ces derniers n’avaient pas d’emplois précis. Ils n’ont pas été également intégrés  à cause de la barrière linguistique pour certains.

Lorsque l’admission de la prise en charge a diminué, le HCR était obligé d’essayer de financer les projets. Mais malheursement les fonds qui ont été alloués à ces refugiés, la plupart ont quitté le Burkina Faso. Il n’en reste qu’un, il est Rwandais et vit à Bobo-Dioulasso. Il a suivi une formation en santé publique dans les écoles du Burkina Faso »

Flavien Imah William Nezien 

Et Ioli Kimyaci, représentante du UNHCR, d’ajouter qu’aucun fonds n’a été détourné ni par le gouvernement ni par le HCR à cause des mécanismes de contrôle. «On ne peut pas avoir plein d’argent qui disparaisse  d’une organisation internationale. Peut-être que comme le projet n’a pas marché, le fonds qui avait été alloué à ce projet, c’est  retourné sur d’autres projets au Burkina », explique-t-elle.

Saly OUATTARA

Burkina24

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