Lutte contre l’excision : La province du Passoré en ordre de bataille

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Les populations de la région du Nord bénéficient d’une formation sur la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Accompagnée par le Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision et de l’UNICEF, elle est administrée aux Agents de Santé à Base Communautaires (ASBC) afin qu’ils soient le relais dans toute la zone. Dans le cadre de ces formations, environ 95 ASBC de la province du Passoré ont été outillés.

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Avec environ 70% de la population qui pratique toujours l’excision, la province du Passoré fait partie des zones où l’éradication du fléau est au plus bas niveau. Pour y remédier, 94 Agents de santé à base communautaire (ASBC) renforcent leurs capacités en la matière. « Il s’agit d’outiller les ASBC sur la thématique des MGF et sur les mariages des enfants. Ces agents mènent déjà des activités axées sur la santé et cette formation sonne comme un renforcement de leurs capacités », explique Louis-Marie Kaboré, co-formateur au Centre national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLCPE).

De l’explication de l’appareil génital féminin aux différents rôles de ces composants en passant par les types d’excisions et leurs conséquences, ce sont des dialogues sans tabou que les 94 ASBC ont eu avec les formateurs. Des sujets de compréhension et d’explication que les agents disent avoir pris du plaisir à écouter. Et sur l’impact d’une telle formation, Marc Tenkodogo, un ASBC de la localité, l’estime « énorme ». « Au bout de cette formation, ça va nous motiver davantage à mieux faire notre travail », ajoute-t-il.

Du coté des populations, des souhaits ont été émis de voir de telles formations se réitérer. Et de l’autre côté, les formateurs affirment que des suivis seront faits pour voir l’impact de ces formations sur les populations de la région du Nord.  Région qui occupe la deuxième place en matière de pratique de l’excision au Burkina avec plus de 88% de la population touchée.

En rappel, l’excision est une pratique interdite au Burkina Faso et les coupables de tels crimes sont passibles d’une peine de 1 à 10 de prison avec une amende de 500.000 à 3 millions de FCFA. Si la mort est consécutive à l’issue de l’excision, la peine passe entre 11 à 20 ans de prison et une amende de 1 à cinq millions de FCA. A noter également que les complices sont passibles de peines. Un numéro vert (80 00 11 12) est disponible pour toutes les dénonciations.

Basile SAMA

Burkina 24

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