Burkina : Les administrateurs civils ont marché mais sans rencontrer le Premier ministre
Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSCB), au deuxième jour de sa grève de 96 heures, a marché jusqu’à la Primature. Mais les manifestants n’ont pas eu d’interlocuteur pour recevoir leur mémorandum.
La marche de ce 26 juin 2019 n’a pas été autorisée par le maire de Ouagadougou, en raison de la situation sécuritaire. Mais le Syndicat, disant être dans son droit, a néanmoins tenu à organiser cette marche jusqu’à la Primature.
Slogans, pancartes, balai, spatule, casserole, en ordre, avec parmi eux des préfets revêtus de leur tenue de service, les manifestants sont arrivés devant le Premier ministère aux environs de 11h.
Mais il n’y aura personne pour les recevoir ou à qui transmettre leur mémorandum. La décision est alors prise de camper devant la Primature jusqu’à obtenir gain de cause.
Deux pick-up de la police nationale avec des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) viendront alors prendre position. Le sit-in improvisé durera environ deux heures de temps pendant lesquelles les slogans sont lancés pour galvaniser les manifestants, pendant que les premiers responsables de la manifestation parlementent de temps à autre avec les chefs de la sécurité.
« On ne peut pas les recevoir. La marche n’a pas été autorisée par le maire. S’ils sont reçus, d’autres risquent de faire pareil« , laisse entendre un observateur.
Au bout de deux heures d’attente, les manifestants décident finalement de lever le camp. Mais avant, Adama Bidiga, le secrétaire général du SYNACSAB, assimile à du « mépris » le fait que le Premier ministère n’ait pas daigné envoyer un représentant les accueillir. « Mais nous reviendrons, encore plus nombreux« , a promis le syndicaliste avant de lire le mémorandum qui était censé être remis au Premier ministre.
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Une plateforme, qui, de l’avis de Adama Bidiga, date de deux ans.
Les manifestants ont rebroussé chemin pour la bourse du travail, en passant par leur ministère de tutelle. Un durcissement de la grève est annoncé pour le 1er juillet 2019. Le rythme de travail qui était de 5%, selon le syndicat, pourrait passer à 1%.
Burkina24
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