Burkina : « Les jeunes ont compris qu’il faut être expatrié pour être appelé en équipe nationale »

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Ancien international burkinabè, Mohamed Kaboré s’est converti en formateur. Après la non qualification des Étalons à la CAN 2019, celui qui est surnommé « Koassa » estime que la relève des Étalons n’a pas été assurée.

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En 2002 et en 2004, les Étalons du Burkina n’ont pu franchir les phases de groupe de la CAN. Mohamed Kaboré dit Koassa, qui a participé à ces deux tournois, explique ces échecs par l’inexpérience de l’époque.

« Au Burkina en son temps, on ne gardait pas le même groupe. On avait tendance à casser très souvent, explique Mohamed Kaboré. Si vous avez bien remarqué, le groupe qui a passé le premier tour jusqu’à aller en finale, c’est un groupe qui était ensemble depuis 2006. Ce sont des jeunes qui sont venus nous trouver en sélection. Par leur chance, on les a conservés jusqu’en 2013 où ils sont allés en finale ».

« On n’a pas préparé la relève’

Mohamed Kaboré estime donc que le cas de la génération vice-championne d’Afrique (2013) et troisième (2017) a profité d’une certaine stabilité. « De 2006 à 2013, cela fait beaucoup d’années quand même. Leur troisième CAN, c’était en 2012. Ils ont enchaîné en 2013 par une quatrième CAN. C’est le seul groupe qui a d’ailleurs eu à enchaîner quatre CAN de suite », assure Mohamed Kaboré.

Par contre, cette même génération n’a pas réussi à se qualifier pour la CAN 2019 en Égypte. L’élimination des Étalons a suscité une profonde déception puisque les Étalons sortaient d’une excellente CAN en 2017. Sur le sujet, Koassa a sa réponse : « On n’a pas su préparer la relève. Les Burkinabè doivent l’accepter et les dirigeants doivent avoir le courage d’expliquer au public qu’il faut repartir à la formation. Il faut savoir copier les bonnes choses. Si on prend l’exemple de la France, en 1994, ils ne se sont pas qualifiés pour la Coupe du Monde. Ils ont accepté de repartir à l’école. Et le fruit est là aujourd’hui ». Pour cette fois, il estime que c’est le même noyau qui a disputé presque tous les matchs. Pendant ce temps, les jeunes ont eu du mal à se faire une place.

Se baser sur le football local

Et pour construire la relève du football burkinabè, Mohamed Kaboré a aussi sa petite idée : se baser sur le championnat local. « Aujourd’hui, il faut accepter donner de la valeur au championnat local. Il y a des talents dedans. Ça commence par-là, poursuit Kaboré. Après la formation, c’est l’élite nationale d’abord avant de penser aux expatriés. C’est une grosse maladie qu’il faut soigner pour arrêter l’hémorragie dès maintenant ».

Le fait de négliger le championnat local explique aussi le fait que des joueurs cherchent à tout prix à s’exiler. Une situation qu’il déplore : « Les jeunes ont compris qu’il faut être expatrié pour être appelé en équipe nationale. Et les jeunes sont là, coûte que coûte, il faut sortir. Peu importe la manière. Si tu es à l’extérieur seulement et que tu as de bons contacts ici, tu es appelé en équipe nationale ».

Mohamed Kaboré reste convaincu que le prochain staff technique et la FBF doivent travailler de concert sur la longue durée.

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