Burkina : La COPAD, creuset d’élites africaines

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Débutée il y a une semaine avec des équipes venues de 12 pays d’Afrique, la 4e édition de la Coupe Panafricaine des Débats Oratoires  (COPAD 2019) a connu son apogée ce 2 août 2019 à Ouagadougou. La finale qui opposait le Tchad au Burkina Faso a vu le sacre du « Pays des Hommes intègres » pour la deuxième fois consécutive. La cérémonie était coprésidée par les épouses des chefs d’Etat burkinabè et malien.

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Plusieurs thèmes ont été débattus durant la semaine de la compétition par les orateurs venus des différents pays :  Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Niger, Togo, Sénégal, Centrafrique, Tchad, Sénégal, Centrafrique et le Burkina.

Des thèmes propres aux problématiques africaines et tous aussi d’actualité dont celui relatif à la force G5 Sahel, qui a opposé le Burkina Faso, champion en titre, au Tchad, pays participant pour la première fois : « La force du G5 Sahel est un bouclier efficace contre le terrorisme dans le Sahel ». Le Burkina Faso a défendu le  « non » et le Tchad, le « Oui ».

Les candidats n’ont pas fait dans la dentelle. Chaque partie rappelant tantôt l’histoire du G5 Sahel, appuyant son argumentaire par des coupures de presse, des références d’ouvrages sur le terrorisme et/ou le G5 sahel, faisant tantôt le bilan de la force depuis sa création. Elles ont évité le plus possible de se fourvoyer même s’il y a eu quelques coups à la limite de la ceinture.

Les confrontations qui ont duré 50 minutes se sont déroulées sous l’œil attentif du jury présidé par l’écrivain Henry Lopes avec une assistance technique de Michel Galy, politologue et sociologue  français.

 « C’est un parcours remarquable, quelque fois difficile, surtout dans la dernière phase où le temps de préparation était moindre qu’au début », dira le président du jury. Mais pour finir poursuit-il, « nous avons pris notre décision en toute indépendance. Nous n’avons pas tenu compte des considérations politiques, de courtoisie  diplomatique. Nous avons voulu juger l’essence des choses, c’est-à-dire le fond et la forme. La forme étant l’art oratoire et le fond le dossier, comment le dossier avait été étudié, préparé et rendu. Nous avons été sensibles aux qualités et la luminosité des débateurs, de leur sens de la pédagogie et d’avoir posé le problème essentiel ».

Faire avancer l’éducation 

A l’issue des confrontations, le Burkina Faso s’adjuge pour la deuxième fois consécutive le titre de champion des débats oratoires avec 17 points devant le Tchad, 14 points et remporte le trophée « Sika Kaboré » et 1 million de Fcfa. Les quelques hésitations, les titubations dans le camp tchadien ont  certainement beaucoup joué sur leur note devant une équipe burkinabè posée, rassurée, «coriace » à  en juger par leur profil.  Il s’agit de Erwane Compaoré, désigné meilleur débateur de la finale, Helda Koama, une des meilleurs débateurs du tournoi, et Mathilde Zerbo, vainqueur des débats oratoires francophones récemment à Beyrouth.

Qu’à cela ne tienne, le Tchad ne n’aura pas démérité pour sa première participation. « On aurait bien voulu soulever le trophée aussi mais c’est la loi du jeu, on a fait de notre mieux », a laissé entendre Mahamat  Ahmat Adam.

Dioncounda Traoré, ancien président malien, parrain de l’édition pour son message à la jeunesse africaine réunie, a déclaré que l’essentiel est de participer.  « La participation qui aiguise la volonté, de se surpasser. C’est la participation qui permet à chacun de faire mieux que la fois précédente. Ce sont les leçons apprises  de la participation qui permettent de se dépasser soi-même mais de dépasser les autres dans un esprit de saine émulation».

Mais pour Sika Kaboré, épouse du chef d’Etat burkinabè, cette coupe a montré qu’elle était un creuset  d’élites africaines, des leaders en herbes aussi talentueux qu’ingénieux.

Et l’auteure intellectuelle de cette compétition, Aminata Maiga Keita, épouse du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, de laisser entendre que lorsqu’elle a initié cette coupe, l’idée lui est venue d’associer les épouses des chefs d’Etat parce que c’est un outil d’éducation.

Cependant, elle a tenu à remercier Sika Kaboré qui a pris l’organisation de la coupe sous son aile et l’a fait monter de plusieurs crans en y associant les pays de l’Afrique centrale et le CAMES.

« Je suis sûre qu’ensemble, nous les premières dames, nous devons faire avancer l’éducation citoyenne, l’éducation de patriotisme« , a-t-elle déclaré.

La 5e édition sera organisée par le Tchad.

Reveline SOME

Burkina24

 

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