Bobo : Benjamin Ouédraogo égraine les problèmes des hôteliers
Deux semaines après la mesure de réduction des frais hôteliers annoncée par le Ministère de la culture des arts et du tourisme, les hôteliers la ville de Bobo-Dioulasso attendent toujours les clients. Le président de l’Association des professionnels des hôteliers et restaurateurs des Hauts-Bassins Benjamin Ouédraogo invite l’Etat à la prise de mesures adéquates pour la survie du secteur.
A la date du 19 août 2019, nous avons visité trois différents sites hôteliers situés dans la ville de Bobo-Dioulasso. Malheureusement, aucun d’entre eux n’a encore enregistré la venue de touristes internes Et ce, malgré l’officialisation depuis le 6 août 2019, de la mesure de réduction des frais hôteliers.
Face à la rareté des touristes externes depuis l’entrée de la carte du Burkina Faso dans la « zone rouge », la décision d’un rabattement de 25% sur les services hôteliers a été prise par le Ministère de la culture, des arts et du tourisme afin de promouvoir le tourisme interne. Selon le président de l’Association des professionnels des hôteliers et restaurateurs des Hauts-Bassins Benjamin Ouédraogo, ladite réduction estimée à un quart des tarifs habituels est entièrement supportée par les promoteurs d’établissements hôteliers.
Eux qui subissent de « plein fouet » les conséquences de la situation sécuritaire du Burkina Faso ne savent plus à quel Saint se vouer. Mais les attaques terroristes que subit le pays (ces trois dernières années) n’expliquent pas tout. « Dans le souci de réduction de ses dépenses, l’Etat a décidé que les séminaires ne soient pas délocalisés à plus de 100 kilomètres de la capitale. Ce qui signifie aussi la perte des séminaristes pour les hôteliers de la région des Hauts-Bassins », confie Benjamin Ouédraogo.
Concurrence
Pour ne rien arranger, la concurrence déloyale devient de plus en plus pressante avec les pieds à terre de services administratifs, des sites d’hébergements exploités par les structures religieuses et même des personnes physiques.
C’est tout ce qui, à l’en croire, épuise le secteur hôtelier. Aux dires du président, la situation est si alarmante que son établissement à lui a enregistré au cours de ces trois dernières années, seulement le quart de son chiffre d’affaires habituel. Par conséquent, son hôtel, qui s’était offert une place dans la catégorie des moyennes entreprises depuis 1977 a maintenant rejoint celle des petites entreprises.
Qu’à cela ne tienne, Benjamin Ouédraogo pense que l’Etat peut encore mieux faire. Car « jusqu’à présent, on n’a rien vu. Si l’Etat veut vraiment nous aider, qu’il interdise la concurrence déloyale et réduise les impôts et nous accorde certains avantages dus aux entreprises de production », conclut-il .
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina24 à Bobo-Dioulasso
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