Burkina : Le gouvernement crée un centre d’études en défense
Le gouvernement burkinabè a pris un décret, en Conseil des ministres du vendredi 11 octobre 2019, pour la création d’un Centre national d’études stratégiques en défense et sécurité.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à de nombreuses attaques à caractère terroriste touchant aussi bien des cibles civiles que militaires. Pour changer cette donne, le pouvoir de Roch Kaboré entend dégager de nouvelles perspectives dans sa lutte.
La création de ce Centre national d’études stratégiques en défense et sécurité « a pour vocation de traiter des problématiques liées aux questions de défense et de sécurité au niveau national et international », lit-on dans le compte rendu du Conseil des ministres du 11 octobre 2019.
L’adoption de ce décret permet de disposer d’une structure qualifiée en matière de connaissance et d’expertise sur des questions d’ordre stratégique au plan national et international, peut-on toujours lire dans le Conseil des ministres.
En rappel, en 2016, le colonel Auguste Denise Barry, ministre de la sécurité sous la Transition avait créé le Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS). Ce centre avait pour but de « relever les défis sécuritaires qui se posent au Burkina Faso en particulier et au continent africain en général ».
Dans le cadre de ses activités, le CESDS avait organisé un colloque international du 5 au 7 septembre 2017 à Ouagadougou sous le thème général « Perspectives sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne : Quelles stratégies efficientes et transformationnelles ? ».
Du 24 au 26 octobre 2017, le ministère de la sécurité dirigé alors par Simon Compaoré, avait dans la foulée organisé un Forum national sur la sécurité intérieure dont les conclusions devaient aboutir à l’élaboration d’une Politique nationale de sécurité.
Alors que le Centre qu’il dirige s’apprêtait à publier un rapport sur la situation sécuritaire du Burkina Faso, Auguste Denise Barry est arrêté le 29 décembre 2017 pour attentat à la sûreté de l’Etat. Par la suite, les faits ont été requalifiés en « offre non agréée de complot ». En liberté provisoire, son procès est toujours attendu.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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