Droit à la santé pour tous : IPC sensibilise des journalistes à Ouagadougou
L’initiative privée et communautaire (IPC) pour la santé et la riposte au VIH/SIDA au Burkina Faso a sensibilisé des journalistes. L’objectif général était de faire le plaidoyer sur la problématique des droits à la santé à une couche de la société. Il s’agit, entre autres, des professionnelles de sexe, les détenus, les utilisateurs de drogues injectables et les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires du même sexe.
Au Burkina Faso, en 2013 le taux de prévalence du VIH/SIDA était de 2,9%. Actuellement le taux est de 0,8%. Le phénomène a la peau dure au niveau de certaines couches appelées les populations clés. Il s’agit des professionnelles de sexe, des détenus, les utilisateurs de drogues injectables et les Hommes ayant des relations sexuelles avec des partenaires du même sexe.
Cette situation pourrait s’expliquer par des difficultés à accéder aux soins de santé appropriés. En raison de leur orientation sexuelle ou du statut sérologique, le personnel de santé se refuse par moment à les prendre en charge convenablement. En outre, ces personnes sont victimes de stigmatisation et de marginalisation. Cependant, l’accès des populations clés aux soins de santé s’avère indispensable pour l’éradication de cette maladie.
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L’initiative privée et communautaire (IPC) pour la santé et la riposte au VIH/SIDA au Burkina Faso prône le droit à la santé pour tous. Ce vendredi 11 octobre 2019 à Ouagadougou, elle a organisé une sensibilisation au profit des journalistes sur la problématique d’accès des populations clés aux soins de santé.
« On s’est rendu compte que dans nos interventions, souvent il y a beaucoup de malentendus. Vous savez, la notion d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes au Burkina Faso suscite beaucoup d’interrogations. Aussi, intervenir auprès des utilisateurs de drogues crée souvent beaucoup de tensions. Nous savons qu’au Burkina Faso, la détention pour l’usage des drogues est condamnée. Pour nous, c’était important de convoquer la presse pour leur expliquer ce que nous faisons sur le terrain. En tant que faiseur d’opinion et relais d’information puissent porter l’information juste au niveau de la population », a fait savoir le formateur, Jaunasse Yaro.
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Pour lui, faire connaitre à la presse les difficultés d’accès des populations clés aux soins de santé peut aider à mettre au goût du jour ce sujet d’importance.
En rappel, depuis 1994, IPC/BF est une ONG nationale qui fait partie des premiers communautaires à intervenir dans le domaine de la lutte contre le SIDA. Désormais, elle a élargi ses domaines d’interventions qui couvrent désormais les autres aspects de la santé. Il s’agit de la santé sexuelle, reproductive, maternelle et néo natal et aussi la promotion des droits humains.
Jules César KABORE
Burkina 24
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