Santé mentale : « Parler et agir positivement pour booster loin de vous la dépression »
Pour marquer en différé le 10 octobre, journée mondiale de la santé mentale, ce 25 octobre 2019, la direction a tenu une rencontre d’information avec les hommes et femmes de médias à Ouagadougou. L’objectif était de susciter chez ces derniers un intérêt sur la question.
« Prévenir le suicide », c’est sous ce thème qu’a été célébrée la journée mondiale de la santé mentale cette année. Les troubles mentaux sont une des premières préoccupations sanitaires et près de 800 000 personnes au monde se suicident par an, soit une personne toutes les 40 secondes, avec 75% des cas dans les pays en voie de développement.
Au Burkina Faso, 41% de la population générale souffre d’au moins une maladie mentale selon une étude menée par le docteur Arouna Ouédraogo en 2015. « Ce chiffre n’est pas erroné, dit Ousséni Badini, quand on se réfère à la définition de la maladie mentale. Les malades mentaux ne sont pas toutes ces personnes qu’on voit errer dans la rue, mais toutes ces personnes souffrantes de dépression, de problème de développement intellectuel, d’hérésie, de schizophrénie. Le chiffre de 41% se rapproche de la réalité».
C’est une thématique délaissée selon les communicateurs alors qu’il y a des solutions. On peut avoir recours à un traitement symptomatique ou le suivi par un psychologue. « Même les personnes handicapées psycho-sociales, communément appelées « fou », qui ont vécu 15 à 20 ans dans la rue, peuvent être stabilisées ».
Le contexte national avec la fréquence des attaques commande de se pencher sur le problème. Il sera souhaitable de prévenir, et qui de mieux que des journalistes pour donner l’information. D’où la tenue de cette rencontre.
La dépression est un signe de la maladie mentale et tout suicide passe par la dépression, selon les explications de Awa Sawadogo Ouédraogo, à la direction de la prévention et du contrôle maladie non transmissible. « Alors que la dépression peut être causée par ces phénomènes que nous vivons, le terrorisme, la prolifération des sites d’exploitation artisanale d’or, de l’alcool, la drogue, tout ça contribue à faire en sorte que les maladies mentales augmentent», dit-elle.
Pour elle, au regard du contexte actuel, il faut une ligne spéciale pour développer la question de la santé mentale. Il faut rassurer ces personnes déplacées en leur donnant les informations sur les mesures prises pour elles. Ce qui est fait pour leur retour dans leurs localités d’origine, sinon pour leur sécurité en leur lieu d’accueil, les orienter vers les structures d’aide.
« Si ces personnes sont informées, orientées vers les structures qui peuvent aider, surtout vers les structures de santé dans les niveaux déconcentrés, si les personnes ont l’information sur les structures qui sont mises en place pour les accompagner, si elles sont suivies, ça peut les aider », assure-t-elle.
Cependant, fait remarquer docteur Babou Bazié, « la dépression arrive à tout le monde, à tous les âges. Les facteurs sont d’origine biologique, psychologique et environnementale. Il faut être dans un environnement sain, avoir des pensées positives et se soigner dès qu’on est malade. Je vous donne l’exemple de la syphilis tertiaire qui peut conduire à une santé mentale négative, à la dépression ».
«Une personne dépressive pense négativement, se replie sur elle, s’isole, explique toujours le docteur. Pour fuir la dépression, il faut avoir de pensées positives, des messages de positivité par rapport à notre conduite, ne pas se déprécier. Il faut parler et agir positivement, vous boostez loin de vous la dépression qui conduit au suicide », termine-t-il.
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