Côte d’Ivoire: Guillaume Soro « ne reconnait qu’une seule déstabilisation »

publicite

La déconfiture qui règne entre le camp de l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, Guillaume Soro et celui de son ex-mentor, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara semble avoir pris des proportions démesurées. L’émission du mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro pour présomptions graves de tentatives de déstabilisation du pouvoir d’Abidjan est l’occasion pour les services de l’ex-chef de la rébellion ivoirienne de produire les premiers jets d’un grand déballage.

La suite après cette publicité

C’est depuis sa terre d’accueil espagnole que Guillaume Soro par la voix de Me Affoussiata Bamba-Lamine, membre de la commission d’orientation et de coordination de son mouvement le GPS, a produit un communiqué dans lequel est détaillé un argumentaire réfutant la thèse de la mise à exécution imminente d’un coup d’Etat visant le renversement d’Alassane Ouattara et de son régime.

Toutefois, avant d’y arriver Me Affousiatta Bamba a pris soin de faire une précision.

« En ce qui concerne l’accusation fallacieuse de déstabilisation qui reposerait sur un enregistrement audio, Monsieur Guillaume Kigbafory Soro ne reconnait qu’une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002 pour le compte de l’actuel président de la République, Monsieur Alassane Dramane Ouattara », a révélé l’ancienne ministre de la communication et désormais opposante et proche de Guillaume Soro, Affoussiata Bamba.

L’ex-premier ministre du Faso, Tertus Zongo cité

Au cœur de cette affaire de déstabilisation du pouvoir d’Abidjan, se trouve un certain Francis Perez, un homme d’affaires qui selon Me Affoussiata Bamba a eu sa première entrevue avec Guillaume Soro  par l’entremise de l’ancien Premier ministre du Faso, Monsieur Tertus Zongo. Elle revient sur ces circonstances avec un peu plus de détails : « En ce qui concerne la tentative de nouvelle déstabilisation, Monsieur Guillaume Kigbafory Soro s’inscrit en faux pour le prétendu enregistrement audio qui serait la preuve dont disposerait l’accusation, Monsieur Guillaume Kigbafory Soro n’est pas surpris de la machination. En effet, courant 2012, Monsieur Francis Perez, président et fondateur du groupe PEFACO, a été introduit auprès du président Soro par l’ancien Premier ministre du Burkina Faso, Monsieur Tertus Zongo. Après une éclipse de 5 ans, Monsieur Francis Perez, opérateur économique, opérant dans le milieu des casinos, entrera ainsi en contact avec Monsieur Guillaume Kigbafory Soro. C’est donc en 2017, que cet homme d’affaire informait le président Soro de ce qu’il serait en danger de mort et l’objet d’un complot ourdi par le régime d’Abidjan. C’est ainsi que Francis Perez proposait ses services à Monsieur Soro et décidait de le protéger et de riposter face à la tentative d’assassinat qui était envisagée par le régime d’Abidjan».

Selon ce cadre de Génération et Peuple Solidaire, Guillaume Soro flairera un arrière-goût dans cette démarche et les intentions de Francis Perez. «Suspicieux, poursuit-elle, Monsieur Guillaume Kigbafory Soro fera participer à l’une des rencontres, un diplomate et un agent des services secrets d’un pays européen à qui il était régulièrement fait un compte rendu aux fins de contribuer à garantir l’intégrité et la sécurité du territoire ivoirien, Guillaume Soro qui s’exprimera plus longuement sur le sujet apportera les éléments de preuve notamment des emails et indiquera l’identité des différents témoins. Cette opération d’espionnage, comme on le découvrira par la suite, a été orchestrée par le régime d’Abidjan en vue de cueillir Monsieur Guillaume Kigbafory Soro, comme on le dit dans le jargon du renseignement. Peine perdue… Après l’échec de Monsieur Francis Perez, d’autres opérations d’espionnages seront initiées sans succès par le régime d’Abidjan en vue cette fois de l’élimination physique de Monsieur Guillaume Kigbafory Soro et ce, sur le territoire européen. Certains milieux en ont été informés dont des diplomates », explique Me Affoussiata Bamba.

Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne de 2020, traqué par un mandat d’arrêt international a indiqué sur sa page officielle sur les réseaux sociaux, maintenir le cap et dit ne pas être prêt à abdiquer.

Pendant ce temps, l’opposition ivoirienne dans sa majorité publie des motions de soutiens à l’ancien président de l’Assemblée Nationale. Trois groupes parlementaires, ceux du Pdci d’Henri Konan Bédié, Rassemblement et Vox Populi ont condamné la violation de l’immunité parlementaire des députés proche du GPS, déférés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, MACA.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×