Elections 2020 : L’UPC plaide pour le financement de l’ONI pour ses missions à l’extérieur
Une délégation de l’UPC, parti politique, était à l’ONI (Office National d’Identification) ce mardi 31 décembre 2019 à Ouagadougou, pour s’enquérir des conditions de travail et plus particulièrement des enrôlements des Burkinabè vivant à l’étranger en vue des élections en 2020.
« Pour la préparation des élections à venir, il était important, dira Adama Sosso, à sa sortie d’une entrevue à huis-clos, de venir comprendre comment elle (l’ONI) fonctionne et porter un certain nombre d’observations notamment liées à la production des CNIB et surtout au niveau des Burkinabè résidant hors du pays ».
Constat fait, il dit être confiant par rapport à la manière de travailler, «parce que nous avons vu des cadres qui maîtrisent tout le processus mais dubitatif par rapport aux moyens dont elle dispose pour faire son travail ».
Pour lui, elle a besoin de plus de moyens pour réussir sa mission notamment celle à l’extérieur. Et le député Alitou Ido, vice-président en charge de la diaspora pour l’UPC, d’expliquer que l’Etat a oublié de financer l’ONI.
« La CENI a été budgétisée mais on a oublié de prévoir un budget pour l’ONI. Comment allons-nous donc aller aux élections (…) sans que la structure en charge de ce grand chantier ne soit financée ? Elle fonctionne sur fonds propres », a-t-il déploré.
En effet, poursuit le député, «la CENI avait identifié un peu plus de 2 millions de personnes dans les ambassades et consulats. On peut donc dire que l’ONI doit délivrer des CNIB et passeports à ces personnes pour leur permettre de voter. Maintenant si elle n’a pas le budget nécessaire pour faire le déplacement alors qu’on a dit à la diaspora qu’elle votera en 2020 … ça poserait des problèmes. On a appelé les Burkinabè de l’étranger à voter mais on n’a rien prévu pour l’ONI pour les enregistrer, les immatriculer et délivrer les pièces nécessaires ».
Les coûts des missions sans apport de la part de l’Etat ne peuvent-être totalement couverts par l’ONI, notamment pour 2020, confie le directeur général de l’ONI, Kayala Aristide Béré. « 18 pays ont été déjà faits en 2019, pour cette année où nous nous préparons pour aller en Côte d’Ivoire mais ce sera seulement pour ce pays-là », dit-il.
Cependant, sa préoccupation ne se limite pas qu’aux missions à l’extérieur mais aussi au coût de la CNIB à l’intérieur parce que les populations vulnérables ont toujours des difficultés pour s’en procurer au coût actuel.
Néanmoins, pour l’heure, ce sont 8 millions 750 000 personnes en âge de voter enregistrées par l’ONI comme données et transmis à la CENI en décembre 2019.
Revelyn SOME
Burkina24
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