Burkina : Une étude pour règlementer l’implantation anarchique des panneaux publicitaires
La commune de Ouagadougou a commandité une étude dans le but de moderniser la gestion de l’espace publicitaire dans la ville de Ouagadougou. Cette étude a été restituée ce mardi 14 janvier 2020 à Ouagadougou.
La ville de Ouagadougou compte plus de 3 millions d’habitants sur une aire géographique de 600 kilomètres carrés, avec une augmentation de la population de 200.000 par an, selon le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé. La ville grandit, la population augmente, et les panneaux publicitaires sont de plus en plus nombreux dans la ville. Une étude a donc été menée dans le cadre de la restructuration du paysage publicitaire, elle a été restituée ce mardi 14 janvier 2020.
« Les panneaux publicitaires poussent partout, il n’existe pas un carrefour où vous ne voyez pas de panneaux d’indication en quinconce, gênant souvent la circulation. De nouvelles artères sont en pleines constructions pour faciliter cette mobilité urbaine, et ces artères sont prises d’assaut par des publicitaires qui installent des panneaux et qui font des diffusions d’un certain nombre de messages. Tout cela démonte de la dynamique du métier et la dynamique économique de la ville. Si nous ne mettons pas de l’ordre et que nous ne règlementons pas cette manière de faire, nous allons tomber dans une anarchie totale », a indiqué Armand Béouindé.
De « l’anarchie »
Pour le directeur général de l’agence du développement économique urbain, Edouard Bouda, l’étude a été commanditée en janvier 2019 et a porté sur l’ensemble du territoire communal. L’état des lieux qui n’est pas reluisant, selon lui.
« On a des carrefours qui sont totalement obstrués et du fait même d’absence d’autorisation pour installer certains panneaux. Je parle surtout de la signalétique où les gens ne se réfèrent même pas aux autorités communales pour installer leurs panneaux. Il y a aussi que du point de vue du potentiel, on a déclaré autour de 6 000 panneaux qui existent qui n’ont pas reçu d’autorisation formelle de l’autorité et donc qui doivent se soumettre à cette nouvelle règlementation. Nous avons conclu qu’il y a de l’anarchie dans l’implantation des panneaux dans la ville de Ouagadougou », a-t-il dit.
La méconnaissance des textes justifie selon lui, cette anarchie. « Beaucoup de citoyens ne savent pas que pour implanter un panneau, il faut d’abord une autorisation au niveau de la commune », a-t-il ajouté.
Pour Edouard Bouda, les tarifs des panneaux publicitaires ont été réorganisés pour corriger une injustice.
« Quand vous voyez des panneaux tri-visions qui ont les mêmes tarifs que des panneaux à une seule face, ça pose un problème. On a essayé d’être le plus juste possible. Il fallait tenir compte des insuffisances dans l’ancien texte au niveau de la tarification. Vous prenez le cas des véhicules, on n’a pas fait une distinction entre les véhicules automobiles et les engins à deux roues et à trois roues. On a réajusté à ce niveau », a-t-il souligné.
Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)
Burkina 24
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