Appel à la réconciliation lancé par les autorités coutumières et religieuses: Une « fierté » selon Ablassé Ouédraogo
Ceci est une réaction du Président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, au message des autorités coutumières et religieuses appelant à la réconciliation nationale.
Réaction au Message du 10 janvier 2020 de nos autorités coutumières et religieuses appelant à la réconciliation nationale : Une fierté et un encouragement pour le parti Le Faso Autrement et son Président, Dr Ablassé OUEDRAOGO
A l’occasion du nouvel an, les autorités coutumières et religieuses de notre pays ont adressé le 10 janvier 2020 au peuple burkinabè un message qu’elles ont intitulé « Marchons sur les chemins de la paix ». Dans leur message conjoint, sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, son Eminence Cardinal Philippe OUEDRAOGO, le Cheik Dr Aboubacar DOUKOURE et le Révérend Pasteur Henri YE ont appelé le peuple à l’union, à taire les différences partisanes, au renforcement du lien social, et plus encore ils ont insisté davantage sur la nécessité pour notre pays d’avoir « un dialogue profond » qui passe par « une réconciliation inclusive, ouverte et effective ».
A chacune des grandes composantes de notre société, les autorités coutumières et religieuses ont adressé un message de paix, de responsabilité, de cohésion, de concorde et aussi d’espérance.
En tant que citoyen burkinabè, croyant et attaché à nos valeurs culturelles, nous saluons cette initiative de nos autorités coutumières et religieuses que nous remercions respectueusement. Nous prions en retour, Dieu le Père Tout Puissant, de leur accorder à eux et à nous tous une bonne santé et une ouverture d’esprit.
Nous sommes persuadés que le peuple burkinabè dans son ensemble et dans sa diversité accueille avec une immense joie ce message plein de sagesse et de vérité. Et à titre personnel, cette joie se transforme en fierté, en approbation et en encouragement.
En effet, les autorités coutumières et religieuses de notre pays ont la parole rare, mais sont connues pour le choix des mots qu’elles utilisent lorsqu’elles se décident à parler. C’est dire que chacun des mots et expressions utilisés dans leur message a été mûrement réfléchi et analysé. Et c’est cela qui fait notre fierté car le message de nos autorités, au-delà de son caractère franc et direct, reprend les mêmes thèmes et les mêmes éléments de langage que nous disons depuis plusieurs années.
Nous n’avions cessé de dire, redire et rappeler que la seule chose dont a besoin notre pays dans sa situation actuelle, la seule arme invincible qui lui permette de lutter et vaincre les forces du mal est, et demeure la réconciliation nationale inclusive, ouverte et sincère. D’aucuns avaient trouvé en notre discours juste une qualité rhétorique. Aujourd’hui que les chefs coutumiers et religieux du Burkina Faso ont ressenti l’urgence de dire la même chose avec presque les mêmes mots, nous espérons qu’enfin, en haut lieu comme on dit, l’on comprendra que la réconciliation nationale ne peut pas, et ne doit pas être un slogan à servir au peuple pour l’endormir.
Certes, l’on pourrait être tenté de rétorquer qu’en est-il des dernières initiatives du pouvoir actuel ? Toutes les personnes qui seront tentées de faire cette remarque biaisée et erronée doivent savoir que, les chefs coutumiers et religieux de notre pays n’auraient pas parlé de « réconciliation inclusive, ouverte et effective » s’ils percevaient chez nos gouvernants actuels une volonté réelle et une démarche sincère d’aller à la réconciliation. Ils auraient plutôt salué et encouragé les actions du gouvernement dans ce sens. Nous avions donc eu raison de qualifier de mascarade et de simulacre la rencontre entre alliés et copains politiques organisée au Palais de Kosyam du 15 au 22 juillet 2019 en guise de dialogue politique.
En vérité, il nous importe peu d’avoir raison car seule compte pour nous la paix et la réconciliation nationale franche, sincère, inclusive, ouverte et effective, seule alternative qui s’offre à notre pays pour redresser la tête et vaincre les forces du mal. C’est pourquoi, répondant au message que les autorités coutumières et religieuses ont adressé à nous tous, nous voudrions humblement les prier d’user de leur autorité, afin de faire entendre ce message dans son verbe et dans sa teneur, à nos autorités politiques nationales et tout particulièrement à SEM le Président du Faso à qui le peuple burkinabè a confié sa destinée depuis bientôt cinq (5) ans.
La volonté populaire, aussi forte soit-elle, ne pourra dans le cas d’espèce se traduire en actes concrets sans un engagement sans calcul et sans une intervention décisive de celui qui est en charge de la destinée de toute la nation, le Président du Faso, aujourd’hui, son Excellence Roch Marc Christian KABORE.
Pour notre part et à notre modeste échelle, nous poursuivrons le travail de sensibilisation et d’éducation, convaincus que notre message est le bon et surtout que nous avons le soutien implicite de nos plus hautes autorités coutumières et religieuses.
Pour le Burkina Faso d’aujourd’hui, la réconciliation est une impérieuse nécessité et un impératif catégorique pour la construction de l’unité et de la nation burkinabè. La réconciliation des Burkinabè entre eux et du Burkina Faso avec lui-même est l’affaire de tous les Burkinabè ensemble.
En ce début de l’année 2020, que Dieu le Tout Puissant inspire les Burkinabè, le Président KABORE en tête, pour la réalisation de la réconciliation nationale, inclusive, ouverte, effective et sincère dans notre cher et beau pays, le Burkina Faso, notre patrie à tous.
Le Président du Parti
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National
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