Coton africain : Quatre pays, une même vision pour « l’or blanc »
La 7ème réunion ministérielle de coordination du C-4 Bénin, Burkina, Mali, Tchad s’est tenue du 27 au 29 janvier 2020 à Koudougou au Burkina Faso. C’est le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, qui a représenté le Premier Ministre à la cérémonie officielle d’ouverture.
Faire l’état des lieux des négociations sur le coton après la rencontre de Buenos Aires où s’est tenue la 11ème conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et adopter une stratégie de négociation pour la 12ème conférence ministérielle de l’OMC qui se tiendra à Nur-Sultan en Kazakhstan en juin 2020, examiner et adopter le projet de décision sur le coton du C-4.
Tels sont entre entres les objectifs visés à travers la 7ème réunion ministérielle du C-4. La réunion préparatoire des experts du C-4 s’est tenue le 27 janvier 2020, celle préparatoire des ambassadeurs a eu lieu le 28 janvier et la réunion ministérielle de coordination du C-4 est venue clore les débats ce mercredi 29 janvier 2020 à Koudougou.
Des recettes d’exportation estimées à plus de 544 milliards de francs CFA
A écouter les différents intervenants à la cérémonie d’ouverture de la 7ème réunion ministérielle du C-4, le coton est un produit stratégique qui joue un rôle important dans le développement de plusieurs pays africains, notamment en Afrique de l’ouest et du Centre.
Depuis les années 1980, la production de coton et des exportations en provenance de ces deux régions n’ont cessé de croitre et représentent à ce jour 8 à 12 % de leurs PIB. Au titre de la campagne cotonnière 2017-2018, les quatre pays co-auteurs de l’Initiative en faveur du coton ont occupé les premières places dans la culture de « l’or blanc » en Afrique avec une production totale d’environ 820 000 tonnes de fibres de coton.
Cette production a permis d’engranger des recettes d’exportation estimées à plus de 544 milliards de francs CFA. « Naturellement compétitif », le coton africain souffre, néanmoins, des effets des subventions accordées par certains pays développés et en voie de développement à la production et à l’exportation du coton, ayant pour effets de faire baisser les prix sur le marché international du coton.
« Réduction de la pauvreté, initiative sectorielle en faveur du coton »
Pour faire face à cette situation, les 4 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad) touchés par les effets des subventions ont conjointement soumis à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le 30 avril 2003, une proposition intitulée « Réduction de la pauvreté, initiative sectorielle en faveur du coton ».
Depuis lors, la question du coton occupe une place importante dans les négociations du programme de Doha pour le Développement (PDD). Aussi, les pays du C-4 se réunissent annuellement pour faire le point des négociations à l’OMC et définir les perspectives en vue de booster le secteur du coton dans ces deux régions d’où la rencontre de Koudougou.
A la cérémonie de clôture de la 7ème réunion ministérielle, le ministre burkinabè en charge du commerce, Harouna Kaboré, a été porté par ses pairs à la tête de la coordination des pays co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton.
Michel YAMEOGO
Burkina 24
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