Burkina : Le CFOP dénonce « l’activisme politique » du Médiateur du Faso
Le point de presse hebdomadaire du chef de file de l’opposition politique (CFOP) a été animé ce mardi 18 février 2020 par Jean Hubert Bazié président de l’ESPOIR et Adama Séré, président du Rassemblement des Écologistes du Burkina Faso (RDEBF). Il s’est agi pour les deux hommes d’aborder les questions d’actualité mais également des points relatifs à la situation sécuritaire.
Le 16 février 2020, 24 civils ont été tués dans le village de Pansi, dans le Sahel par un groupe armé. L’opposition politique relève ainsi la nécessité de procéder à la sécurisation des lieux de rassemblements et de lieux de prières. D’autres suggestions ont été également formulées afin d’apporter une réelle sécurité aux Burkinabè.
Et parmi ces suggestions, il y a celle de créer un organe de prévention. « Il est nécessaire de créer un observatoire national du Faso des libertés religieuses pour veiller à ce que les ennemis ne parviennent pas à créer un affrontement interreligieux », a indiqué Jean Hubert Bazié, président de l’ESPOIR. Un moyen selon lui qui va permettre d’éviter des tueries comme celles de Pansi.
« La république fonctionne selon des règles, des principes et des valeurs », a indiqué Jean Hubert Bazié. Une déclaration en guise de réponse aux agissements jugés comme « mélange de genres » du médiateur du Faso, Saran Séré. Une position renforcée par la lettre ouverte du Pr Etienne Traoré, président du parti Burkina Yirwa au chef de l’Etat. Pour le CFOP, « l’activisme politique » du Médiateur du Faso doit cesser.
Le problème des CNIB
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est pleine campagne d’enrôlement pour la préparation des prochaines échéances électorales. Parallèlement à cela, le CFOP estime que le MPP et ses alliés procèdent à des campagnes d’établissement des cartes Nationales d’Identité Burkinabè (CNIB). Selon Jean Hubert Bazié, « délivrer des CNIB aux populations est un devoir d’Etat ». Pour lui, les chances d’obtention des CNIB doivent être égales pour tous les Burkinabè.
Sur le cas de Naïm Touré, Aminata Rachow et Lahousséni Tahar Ouédraogo, le CFOP a relevé le rôle que jouent les trois blogueurs dans la lutte contre la corruption. Ainsi, leur condamnation jugée rapide par Jean Hubert Bazié interpelle l’opposion politique. Il demande ainsi le traitement des autres dossiers en justice avec la même rapidité.
Le dernier point abordé au point de presse de l’opposition était la question du syndicat autonome des agents du ministère des affaires étrangères (SAMAE). Au delà du problème lié à l’affection des policiers au niveau des représentations diplomatiques et consulaires, le CFOP a dénoncé « la distribution désordonnée de passeports diplomatiques à des activistes ».
Basile SAMA
Burkina 24
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