COVID-19 au Burkina Faso : Les révélations de la famille de feue Député Rose Marie Compaoré

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La 2ème vice-présidente de l’assemblée nationale est décédée le mardi 17 mars 2020, après être arrivée au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, le 16 mars 2020.  Si du côté  du gouvernement, c’est la piste coronavirus qui est avancée, la famille, elle, est catégorique : Rose Marie Compaoré n’est pas décédée du COVID-19.

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Sur la télévision BF1 ce 27 avril 2020, la famille de feue Rose Marie Compaoré brise le silence. Cette personne qui leur est chère n’est pas décédée du coronavirus, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement. Et l’époux de la défunte, Amado Compaoré, avance des éléments qui le confortent dans cette position. Voici ses propos :

Dénégations

1-Rose Marie Compaoré n’a pas été testée au coronavirus

« Un accident, une erreur médicale, pour moi, il n’y a pas de problème. Mais le mot ‘covid-19’, c’est qui me traumatise. (…) Même s’il y a eu un test, ils ne peuvent pas avoir de résultats parce que à  ce que nous sachions, on nous a toujours chanté qu’il faut trois jours (…) pour avoir les résultats. Ma femme n’a fait que quelques heures. Comment ont-ils pu détecter qu’elle avait le COVID ?  A la rentrée, le Pr Drabo (médecin traitant) a confirmé et infirmé qu’ils n’ont pas fait de test de COVID-19 sur mon épouse. 

2-Dossier médical introuvable

« Les enfants sont allés pour chercher le dossier médical de leur maman. On leur a dit d’aller en justice. Ils ont failli venir aux mains ». 

3-Impuissance

« Comme on n’a pas le pouvoir (…), je ne peux que me morfondre. Qu’est-ce que je peux faire face à la puissance de l’administration, à la puissance du gouvernement ? C’est le gouvernement qui a dit. C’est une conférence gouvernementale qui a annoncé, qu’est-ce que je peux faire ? »

4-Des médecins n’ont pas rencontré la famille

« Avec le respect que je dois à la représentante du gouvernement, je dis sur place, au moment où elle s’adressait à la représentation, au peuple burkinabè, à l’intérieur comme à l’extérieur, qu’elle était en train de mentir. Je n’ai jamais été approché, ni rencontré par un envoyé ou un technicien du ministère (de la santé, NDLR) ». 

5-Le domicile n’a pas été désinfecté

« Cela dépend de ce que vous appelez désinfection. Si c’est le travail physique que je connais, depuis le décès jusqu’à ce jour, je n’ai pas vu une équipe technique venir ici pour désinfecter  ma cour. Peut-être qu’ils ont désinfecté d’autres cours, mais pas la cour de la défunte. S’il y a une équipe qui dit qu’ils sont venus, j’aimerais qu’ils se présentent et qu’ils disent à quel moment, à quelle heure, ou la nuit ou c’est par hélicoptère qu’ils ont désinfecté ».

6-Rose Marie Compaoré n’est  pas arrivée à l’hôpital Tengandogo dans un état comateux

C’est archi-faux parce qu’une femme qui arrive comateuse et qui arrive à donner de l’argent à son service technique, c’est du jamais vu ».

Une cour vide, des gels hydrologiques, et des distances d’un mètre minimum respectées entre les membres de la famille. C’est ce que l’équipe de Burkina24 avait constaté le 23 mars 2020  au domicile de la deuxième vice-présidente de l’assemblée nationale une semaine à peine après son décès.

Des mesures prises par la famille pour respecter les consignes gouvernementales sur les dispositions à prendre pour éviter la propagation du COVID-19.  « C’est nous qui avions pris nos propres mesures de précautions et nous avons tenté en vain jusqu’à présent d’obtenir un support supplémentaire », avait expliqué un membre de la famille. 

Et maintenant ?

Ces révélations de la famille Compaoré placent la ministre de la santé Claudine Lougué dans une position délicate et embarrassante. La même position que celle de la coordination de la riposte au COVID-19 au Burkina Faso, qui avait à plusieurs reprises maintenu que la défunte député était décédée du coronavirus. «  Nous estimons que nous n’avons pas failli et nous savons ce que nous avons dit », avait déclaré le Pr Martial Ouédraogo, coordonnateur national, le 22 mars 2020.

 C’est la même assurance qu’avait affichée le ministre de la santé devant la Représentation nationale sur ce sujet précis. « On m’a fait mentir à l’Assemblée nationale« , a déclaré Claudine Lougué dans la dernière livraison de nos confrères de Courrier Confidentiel.

Les regards sont désormais tournés vers les plus hautes autorités du Burkina Faso. 

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Rédaction B24

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3 commentaires

  1. Dieu ne dors pas, il combat l’injustice et rétablis le bien quel qu’en soit le temps! Vous avez punis la population burkinabé en n’oubliant que Dieu est avec le Burkina Faso! Hahaaa bandes de voleurs déguisé en Ange, ce n’est que le début du commencement de votre calvaire ! Que la paix nous fasses la guerre et la guerre nous fasses la paix!

  2. Cette affaire prend des allures d’affaire-scandale d’Etat. Ce prof. Martial est en train de faire  »mentir » les plus hautes autorités du pays. Après avoir induit en erreur le Président du Faso qui a déclaré lors de sa dernière visite au CHU de tengandogo ne pas accepter  »la critique facile » alors que les accusations dans le cas du décès de Marvin se sont révélées en partie fondées, le voilà maintenant qui fait mentir publiquement la Ministre de la santé.
    Il faut maintenant craindre les conséquences du discrédit absolu qui frappé l’organe de coordination covid 19 dont la plus dangereuse sera celle du refus des personnes affectées du virus de se signaler au 3535. Ce qui aura pour corolaire une expansion hors de contrôle de la pandémie au Faso.
    Le Président doit prendre des sanctions pour sauver le système sanitaire de ce discrédit aux allures fatales.

  3. Seul un idiot avait cru a ces contes de fée. Des le décès j’ai dit a mes collègues que c’était faux parce qu’il fallait 3 jours pour avoir les résultats alors que cette dernière a peine contractée, a peine positive a peine morte. Quelle honte pour ce régime. Je suis pas un expert en psychologie mais quant je suis les communications de coordonnateur, il ya du faux dedans. Ensuite, pour avoir travaille avec les personnalités politiques de ce pays, les extrapolations de chiffres est dans touts les discours.

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