Burkina Faso : « L’Etat n’a jamais été aussi impuissant que sous le régime du MPP » (Opposition)
L’opposition politique a animé l’hebdomadaire point de presse ce 12 mai 2020 au siège du CFOP. Ce point de presse a été animé par Dr Alain Zoubga, président de l’autre Burkina/Parti pour le Socialisme et la Refondation (L’Autre Burkina/PSR) et Carlos Toé, président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR).
Les dernières décisions du gouvernement allégeant les restrictions relatives au COVID-19, les tergiversations autour de la réouverture des classes et la reprise de l’enrôlement des électeurs par la CENI sont les sujets qui ont été abordés par le présidium au cours du traditionnel point de presse.
Dans le but de lutter contre le COVID-19, le gouvernement a pris des décisions. Mais l’opposition politique estime que le pouvoir n’a pas les moyens de sa politique. « L’Etat n’a jamais été aussi impuissant que sous le régime du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès). Car au lieu que ce soit le gouvernement qui imprime le rythme à suivre par les citoyens, ce sont les citoyens qui par la rue, les réseaux sociaux et les émissions interactives imposent leur volonté en tirant le Gouvernement selon leur bon vouloir », a affirmé Dr Alain Zoubga, président de l’autre Burkina/PSR.
En outre, il a laissé entendre qu’à cause des contre-vérités répétées du gouvernement et des manipulations qui entourent la gestion de la pandémie, la majorité des citoyens ne croient plus en l’existence du covid-19. « Cela est extrêmement dangereux parce qu’une négligence des gestes barrières peuvent faire resurgir la maladie », a-t-il jugé.
« Ce nouveau report cache l’incapacité du pouvoir MPP… »
En ce qui concerne la reprise des cours initialement prévue pour le 11 mai et reportée au 1er juin pour les classes d’examens et à une date extérieure pour les classes intermédiaires, l’opposition politique a donné son point de vue. « Ce nouveau report cache l’incapacité du pouvoir MPP à négocier une trêve avec les partenaires et une désorganisions au sommet de l’Etat », dixit Dr Zoubga.
Après avoir énuméré les difficultés, l’opposition politique a annoncé que si rien n’est fait, l’année scolaire sera une année blanche. C’est pourquoi elle a proposé des solutions au gouvernement.
Il s’agit, entre autres, de « réparer les injustices commises sur le personnel de l’éducation, notamment les coupures et suspensions illégales de salaires, d’annuler la mesure d’extension de l’IUTS, impliquer tous les acteurs concernés dans la recherche de solutions et de permettre aux classes intermédiaires de calculer leurs moyennes de l’année sur la base de deux trimestres, quitte à prévoir une rentrée scolaire anticipée en septembre pour des cours de mise à niveau ou de rattrapage», a annoncé le président de l’Autre Burkina/PSR .
« Nous recommandons fortement à l’Etat de revenir sur sa décision d’étendre l’IUTS à l’ensemble des fonctionnaires de la fonction publique», a renchéri Carlos Toé, président du MCR
« Nous avons demandé également à l’Etat de discuter directement avec les acteurs concernés. Il faut prendre l’angle dans un contexte sincère, honnête avec les syndicats par rapport à la reprise des cours. Il y a les parents d’étudiants et d’élèves. Les partenaires sociaux qui accompagnent le fonctionnement de notre école doivent être impliqués dans la recherche de solutions par rapport au sort de l’école burkinabè », a-t-il ajouté.
L’opposition politique a par ailleurs invité les partenaires sociaux à faire preuve de solidarité et de sacrifice pour les enfants de la Nation dont l’avenir risque d’être compromis.
Quelques difficultés dans certaines zones
Pour la reprise de l’opération de révision des listes électorales qui concerne 5 provinces, l’opposition s’est réjouie et a relevé quelques difficultés dans certaines zones.
Il s’agit, entre autres, du mauvais fonctionnement des appareils dans les communes de Tougouri et Yalgo dans le Sanmatenga, du problème de points d’enrôlement dans le Gourma dû à la situation sécuritaire et de la non apparition dans la base de données de l’ONI des nouvelles CNIB établies à Garango.
L’opposition a ainsi donc invité la CENI à corriger ces anomalies qu’elle qualifie de graves, pour une poursuite sereine de l’enrôlement des électeurs.
Alice Suglimani THIOMBIANO
Burkina 24
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