Burkina Faso : « La réalité est bien triste, voire alarmante » (Fousseni Ouédraogo)
« Le Premier Ministre n’a pas fait une photographie exacte de la situation nationale, car la réalité est bien triste, voire alarmante. Il a dépeint un tableau dont il est le seul admirateur ». C’est le constat fait par Fousseni Ouédraogo, 1er vice-président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS) à la suite du discours du Premier ministre Christophe Dabiré sur la situation de la nation.
Le mardi 19 mai 2020, le Premier ministre Christophe Dabiré était face aux parlementaires pour dresser le bilan de la santé du Burkina Faso. Interrogé par Burkina 24 le 20 mai 2020, Fousseni Ouédraogo, premier vice-président du MPS estime que la situation telle que décrite par le Premier ministre est loin de la « réalité ».
« Les faits sont pourtant là : la crise sanitaire (Covid-19) avec la gestion cacophonique constatée, les attaques terroristes au relent de conflits communautaires et leur lot de déplacés ( plus de 1 million), la mauvaise gestion des revendications syndicales au risque de mettre en péril la cohésion sociale en général et en particulier l’éducation de nos enfants, le manque de leadership visionnaire et de bonne gouvernance (charbon fin, Mairie centrale…) », explique le 1er vice-président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), parti d’opposition .
Particulièrement sur les questions sécuritaires, à écouter Fousseni Ouédraogo, le Premier ministre a fait un diagnostic partiel et partial de la question, d’où le doute sur la capacité réelle du gouvernement à sortir de la crise sécuritaire.
En sus de ces points, le 1er vice-président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS) a listé d’autres griefs à la suite du discours sur la situation de la nation fait par le Premier ministre.
« A chaque problématique posée le gouvernement survole ou rejette toujours la responsabilité à d’autres acteurs secondaires : le cas de l’IUTS par exemple. Le PM dit que la loi a été votée d’où son application mais qui a envoyé le projet de loi à l’Assemblée nationale ? Enfin l’autorité de l’Etat est à terre car l’Etat a de la peine à se faire respecter à cause de ses propres contradictions (cas des ouvertures des marchés et yaars et des lieux de cultes). Enfin, je n’ai pas vu dans la démarche du PM, une proposition concrète de feuille de route claire à nous faire sortir des crises sanitaires, sécuritaires, scolaires, même politiques dans lesquelles nous sommes plongés depuis 2016. Pourtant, gouverner c’est prévoir et agir ! »
Fousseni Ouédraogo 1er vice-président du MPS
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