Médias au Burkina : Des travailleurs du privé dénoncent leurs conditions de vie et de travail
Des employés de médias privés du Burkina ont dénoncé, ce jeudi 11 juin 2020 à Ouagadougou, des conditions de vie et de travail qu’ils subissent. Ces derniers ont tenu à préciser que leur sortie médiatique n’est pas une invite à la charité ni à la compassion, mais à la prise de mesures structurelles.
Face à la presse, des travailleurs de médias privés ont dépeint un tableau plein de mauvais traitements à eux infligés. Ils ont ainsi décidé de sortir de l’ombre et de se faire entendre. Les responsables du groupe sont composés notamment de Phil Roland Zongo, représentant des radios privées, Hamidou Traoré, représentant de la presse écrite du privé et Sidibé Hassane, représentant des télévisions privées.
Dans leur déclaration liminaire, la coalition de journalistes, d’animateurs, de techniciens et de photographes du privé ont réclamé « la pleine application de la convention collective avec des contrats de travail en bonne et due forme ; un plan de carrière ; une couverture sanitaire appropriée ; le versement des arriérés de salaire ; la déclaration suivie de cotisation effective à la CNSS ; une union sacrée des travailleurs des médias du privé ».
Pour ces derniers, il est urgent de passer du comité Ad hoc des travailleurs de la presse privée du Burkina à un nouveau bureau qui sera élu en bonne et due forme. Il faut interpeller afin de situer les responsabilités, ont-ils écrit en ajoutant qu’ils veulent « préciser que cet appel n’est pas une invite à la charité ou à la compassion » à leur égard, mais « à la prise de mesures structurelles et nécessaires s’imposant » dans le cadre de leur profession.
Beaucoup « crient famine d’une voie inaudible dans le labyrinthe de la misère »
« Cette conférence de presse est adressée à nous-mêmes, à nos patrons de presse, et aux décideurs politiques. Nous tenons à remercier au passage l’AJB et le SYNATIC qui, dans une déclaration en date du 6 mai 2020, ont décrit avec les mots justes la situation catastrophique des hommes et femmes des médias du privé », a indiqué Hamidou Traoré qui a confié qu’« actuellement, de nombreux hommes et femmes des médias privés crient famine d’une voie inaudible dans le labyrinthe de la misère ».
Les conférenciers du jour ont, par ailleurs, annoncé la tenue prochaine d’un panel sur l’appropriation de la convention collective de 2009. « Nous constatons avec consternation que depuis la signature de la convention collective, une majorité écrasante d’organes ne l’appliquent pas… Vous êtes nombreux à être rémunérés en fonction des humeurs des patrons.
La pandémie de COVID-19 a révélé l’extrême fragilité des travailleurs de la presse privée. En effet, déjà que nous ne bénéficions d’aucune couverture sanitaire, nombreux sont nos confrères salariés, contractuels et pigistes qui traversent une situation infernale et intenable », a déploré le représentant de la presse écrite du privé face à ses confrères.
Corine GUISSOU et Willy SAGBE (Stagiaires)
Burkina 24
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