Elections au Burkina : Le M/PRSCA pour l’instauration d’un état d’urgence et d’un couvre-feu
Les membres du Mouvement Plus Rien Ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) ont proposé l’instauration d’un état d’urgence et d’un couvre-feu de 24h à 4h sur toute l’étendue du territoire national pour la bonne tenue des élections couplées de novembre 2020. Ce mercredi 24 juin 2020 à Ouagadougou, ils ont avancé d’autres propositions.
Pour le bon déroulement des échéances électorales de novembre 2020, le M/PRSCA a suggéré l’instauration de l’Etat d’urgence et d’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire burkinabè.
« Le terrorisme est un élément aujourd’hui qui nous empêche d’être libres et de mener nos actions. Nous sommes en année électorale. Nous jugeons que le gouvernement prenne des mesures fortes pour sécuriser les Burkinabè afin que les élections se tiennent et à bonne date. C’est pour cela nous avons demandé qu’il y ait l’instauration d’un état d’urgence et d’un couvre-feu de 24h à 4h du matin », a lancé Claude Ouédraogo, coordonnateur du M/PRSCA.
A l’entendre, ceci renforcera les capacités opérationnelles de l’armée afin de pouvoir traquer « ces grands bandits et les terroristes ». Contrairement à une frange de l’opposition notamment l’Opposition non affiliée (ONA), qui a évoqué un report du prochain scrutin pour cause d’insécurité, le coordonnateur a indiqué qu’au stade actuel, le contexte sécuritaire du pays n’empêche pas la tenue du scrutin.
Démantèlement de tous les camps de réfugiés
« L’insécurité de nos jours n’empêche pas l’Etat burkinabè d’aller aux élections », a affirmé Claude Ouédraogo. Selon lui, ne pas aller aux élections, c’est « créer un vide juridique et donner une victoire d’étape pour les terroristes ». D’autres sujets ont été abordés par les conférenciers du jour.
En ce qui concerne la situation des personnes déplacées internes, Claude Ouédraogo a appelé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à mettre tout en œuvre pour qu’elles s’enrôlent afin de voter. Les responsables du M/PRSCA souhaitent que les déplacés internes soient mieux traités que les réfugiés.
« Toujours sur le plan du terrorisme, il y a de cela 3 ans, le M/PRSCA demandait le démantèlement des camps de réfugiés. Et voilà que l’attitude récente des réfugiés du camp de Mentao vient renforcer sa position. Et cela nous amène à exiger sans délai le démantèlement de tous les camps de ces derniers (des réfugiés) sur notre sol. Sur ce point, le gouvernement burkinabè est interpellé à créer d’autres camps appropriés de déplacés internes pour ces populations vivant dans la détresse la plus totale sur leur propre territoire », c’est l’avis du coordonnateur du M/PRSCA.
« Féliciter nos talentueux journalistes d’investigation »
Le M/PRSCA est, également, revenu sur la question judiciaire et la lecture des derniers événements qui ont conduit à des interpellations et des arrestations. « C’est le lieu ici de féliciter le procureur du Faso et nos talentueux journalistes d’investigation et leur professionnalisme », a salué Claude Ouédraogo.
Le Mouvement s’est penché aussi sur le non fonctionnement de la Haute Cour de justice, qui, selon lui, doit élucider et juger les dossiers de l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014.
La récente visite du Président du Faso auprès des FDS dans la région du Nord a été du goût du mouvement qui a, par ailleurs, invité Roch Kaboré au respect des promesses faites à l’endroit des « boys ».
Willy SAGBE (Stagiaire)
Burkina 24
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