Niger : La justice évoque 32,6 milliards FCFA de surfacturations d‘équipements militaires
La justice nigérienne a annoncé ce mardi 23 Juin 2020 que les surfacturations et les livraisons non effectuées d‘équipements militaires ces dernières années ont coûté 32,6 milliards FCFA. Ce montant est inférieur de moitié à ce dont il était mention jusque-là.
Dans un communiqué publié le mardi 23 Juin 2020, le nouveau procureur de la République nigérienne, Maman Sayabou Issa, a expliqué que ce chiffre de 32,6 milliards Fcfa a été mentionné dans le « rapport définitif » d’audit au ministère de la Défense du Niger.
Cette affaire de surfacturation de matériel militaire à l’Etat a créé des vagues immenses dans les réseaux sociaux au Niger depuis la publication des extraits d’un rapport d’audit provisoire, qui chiffrait à environ 80 milliards Fcfa les irrégularités entre 2017 et 2019.
Maman Sayabou Issa a indiqué que “ce rapport provisoire a fait l’objet de contradictions, lesquelles ont été intégrées dans un rapport définitif en date du 3 avril 2020”, a-t-il expliqué avant de rappeler que le rapport définitif fait ressortir “un manque à gagner” de plus de 12 milliards FCFA au titre des surfacturations et de 18,5 milliards FCFA pour les matériels non livrés. Par contre le rapport provisoire avait annoncé 48,3 milliards FCFA de surfacturations et 27,8 milliards FCFA de matériel non-livré.
Le parquet nigérien a fait savoir que le “dossier de la procédure” tel que transmis “le 22 juin 2020” ressort “des faits susceptibles de recevoir des qualifications pénales”, tels que “faux et usage de faux en écriture publique et de commerce”, “enrichissement illicite” ou “atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats devant les marchés publics”.
Fin février 2020, le gouvernement avait annoncé qu’un audit demandé par le président Mahamadou Issoufou avait révélé des surfacturations ainsi que des livraisons non effectuées dans des achats d‘équipements pour l’armée en bute aux forces terroristes depuis 2015 dans le sud-est et l’ouest du pays.
Mi-mars dernier, des heurts ont opposé les forces de l’ordre et des manifestants exigeant des sanctions contre les personnes et sociétés impliquées dans ce scandale.
Le 10 juin, une influente journaliste-blogueuse nigérienne,Samira Sabou, avait été incarcérée pour avoir diffamé le fils du président.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : Africanews
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