Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines : Les jeunes au cœur du combat

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Le Burkina Faso commémore la 17ème  journée internationale de tolérance zéro aux mutilations génitales féminines. Cette journée est célébrée simultanément avec la 20ème journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision. Pour la présente édition, les autorités ont placé la célébration sous le thème : « trente ans de lutte contre les MGF au Burkina, quelles perspectives ? ». Une occasion d’inviter les jeunes à reprendre le flambeau de la lutte.

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En 2012, un rapport de l’organisation Mondiale de la Santé indiquait que la Mutilation Génitale Féminine touche entre 100 et 140 millions de femmes dans le monde. Face à cette situation beaucoup d’efforts ont été consentis afin de venir à bout de ce fléau. Les dates du 6 février et du 18 mai ont été retenues respectivement au niveau international et au niveau national pour marquer un engagement ferme dans cette guerre contre les MGF. Au Burkina Faso, cette lutte menée depuis 30 ans a gagné des batailles.

Au titre des avancées significatives, il y a, entre autres, la baisse de la prévalence, la création du Conseil National de Lutte contre la Pratique de l’Excision (CNLPE) et l’engagement des leaders coutumiers dans la lutte. Pour arriver à ces résultats, les autorités ont formé environ 2 500 agents de santé sur les MGF, réalisé des patrouilles de sensibilisation et de dissuasion et la prise en compte des contenus MGF dans les curricula d’enseignement. Des efforts salués par le Premier Ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré.

« Malgré toutes les actions de sensibilisation et de répression, entreprises en Afrique et particulièrement au Burkina Faso, cette pratique reste une réalité dans notre pays. Elle touche 67,6% des femmes de 15 à 49 ans et 11,3% des fillettes de moins de 15 ans. Cette situation est inacceptable et nous devons travailler à la corriger. Pourtant, il nous faut reconnaître avec humilité, que la victoire n’est pas encore acquise »

Christophe Marie Joseph Dabiré

En dépit des acquis engrangés, des difficultés subsistent encore dans la lutte. Le ministère de la femme note ainsi l’apparition de nouveaux phénomènes tels que la baisse de l’âge à l’excision et la mobilité des exciseuses et exciseurs. Pour cette année 2020, les autorités ont mis les jeunes au-devant de la double célébration. Selon la ministre de la femme, Laurence Ilboudo/Marshall, « le thème retenu nous invite à faire le bilan des 30 ans de lutte et réfléchir sur l’implication et la participation de la jeunesse ».

Le département en charge de la famille veut donc impliquer les jeunes dans la lutte contre les MGF. Selon les dires de la ministre, ils sont « le fer de lance de notre nation ». L’objectif des luttes est d’atteindre la tolérance zéro aux MGF d’ici 2030. Et pour y arriver, les différents acteurs doivent commencer à impacter les considérations culturelles et sociales qui sont en faveur des MGF.

Naaba Kiiba et l’Émir du Liptako ont reçu des attestations

Toujours dans cette dynamique, des responsables coutumiers, Naaba Kiba de Ouahigouya et l’Emir du Liptako ont reçu des attestations pour leurs engagements pour la lutte contre les MGF. Une manière pour le département de Laurence Ilboudo d’avoir des ambassadeurs dans cette lutte.

Il faut rappeler que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré est Champion de l’Union Africaine pour la promotion de l’élimination des MGF en Afrique. Une raison de plus pour mieux mener la lutte.

Basile SAMA

Burkina 24

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