Crise au Conseil municipal de Bobo : « Ce n’est pas lié à une question de parcelles ! » (Herman Sirima)
Les élus du Conseil municipal de la commune de Bobo-Dioulasso ne filent pas le parfait amour. Cette mésentente qui a abouti au boycott de la première session extraordinaire par 128 des 205 conseillers est a été mise à nue par les élus frondeurs au cours d’une conférence de presse.
« La crise qui sévit le Conseil municipal de la commune de Bobo-Diulasso n’est pas liée à une question de parcelle. Mais plutôt à une gestion opaque du maire Bourahima Fabéré Sanou ». C’est la part de vérité que les élus frondeurs ont portée à la connaissance de l’opinion nationale.
Au premier plan de cette conférence de presse tenue à Bobo-Dioulasso le vendredi 17 juillet figurent quatre des sept maires d’arrondissement (2, 3, 4 7). Pour eux, le boycott de la 1ère session ordinaire par 128 des 205 conseillers de la commune aurait pu être évité si le maire Bourahima Sanou n’avait pas fermé la porte au dialogue malgré l’intervention du Haut-Commissaire de la province.
Une révision budgétaire qui fâche
Pour le maire de l’Arrondissement 7 Herman Sirima, la session boycottée devait permettre le passage en force d’un projet de révision budgétaire. Une révision des plus surprenantes qui prévoit la baisse des budgets des différents arrondissements à hauteur de 30 millions de F CFA à cause des impacts économiques liés au Covid19. Et qui paradoxalement devait améliorer le budget de la commune avec une hausse de 40 millions de F CFA pour la fourniture en carburant des engins lourds acquis par la commune.
Chose que les mécontents refusent. « Nous avons plusieurs fois sollicité les engins pour la réalisation de travaux au sein de nos arrondissements en vain. Et pourtant, ces mêmes engins qui nous sont refusés font l’objet de location au profit d’entreprises privées », affirme le maire de l’Arrondissement 7 Herman Sirima.
Les maires dénoncent aussi une immixtion dans la gestion leurs communes. C’est ainsi que le le maire de l’arrondissement 2 Paulin Sanou va livrer son témoignage : « J’ai été pris de cours par des travaux de construction d’une station à pompe d’essence. Quand j’ai crié à l’anarchie, le promoteur m’a cloué le bec avec une autorisation du maire central ».
« Une stratégie de diversion »
Suite au boycott, un communiqué signé par le maire depuis le 19 juin 2020 était brusquement apparu sur la toile. Ledit communiqué met en garde les promoteurs immobiliers contre les pratiques illégales dans l’achat de terres. Des internautes ont soutenu que les pratiques mises en cause profitaient aux conseillers municipaux qui tireraient des quotas de parcelles.
Mais aux dires du maire Herman Sirima, « c’est une stratégie de diversion » que le maire Sanou veut utiliser pour jeter l’opprobre sur eux.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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