Santé reproductive au Burkina Faso : Le cancer du col de l’utérus, première cause de décès parmi les cancers féminins (Sissoko Fatamba)
L’ONG Médecins du Monde France Burkina (MdM) a présenté ce jeudi 30 juillet 2020, une stratégie de plaidoyer pour le projet cancer du col de l’utérus. Cette stratégie vise à réduire la morbidité et la mortalité liées au cancer utérin au Burkina Faso.
Depuis janvier 2018, l’ONG Médecins du Monde France Burkina a initié un projet visant à réduire la morbidité et la mortalité dues au cancer du col utérin dans le district sanitaire de Baskuy. Ce projet s’étend sur trois axes que sont, le renforcement du système, la mobilisation communautaire et le plaidoyer. Ce jeudi 30 juillet 2020, une stratégie de plaidoyer a été présentée. Le projet concerne les femmes de 25 à 55 ans.
« Le cancer du col de l’utérus est la première cause de décès parmi les cancers féminins au Burkina Faso. Il fait partie des fléaux qui ruinent la santé de nos sœurs et nos mères dans le pays des Hommes intègres. Face à la persistance du fléau qui pourtant dépisté se guérit, il est urgent d’agir », a déclaré Sissoko Fatamba, coordonnateur de Médecins du Monde France (MdM) au Burkina.
Selon lui, il est urgent d’agir non seulement auprès de la population pour éveiller encore les consciences face aux silences et aux multiples réticences au dépistage précoce, mais aussi face à l’enjeu, « pour l’amélioration des politiques publiques ».
Il a souligné l’urgence d’un plaidoyer. Car, a-t-il poursuivi, l’amélioration de certaines stratégies et la prise en compte de certaines priorités dans l’agenda politique nationale s’avère nécessaire.
Docteur Matthieu Bougma, chef de département des politiques de population au ministère de la santé, a rappelé que le gouvernement burkinabè a pris des mesures pour faire face à ce fléau. Ces mesures sont, entre autres, la gratuité du dépistage et le traitement des lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus.
« Malgré ces avancées significatives, force est de reconnaître que les ressources tant matérielles, humaines que financières octroyées pour cette gratuité demeurent insuffisantes au regard de l’ampleur de la maladie », a-t-il relevé.
Docteur Matthieu, a également salué l’apport de MdM dans ce secteur. « En effet, en plus des résultats du dépistage, nous apprécions à juste valeur le renforcement des compétences des médecins, des sages-femmes, accoucheuses auxiliaires et des technologistes biomédicaux du district sanitaire de Baskuy », a-t-il ajouté.
Il faut rappeler que ce projet est financé par l’Agence Française de développement (AFD).
Willy SAGBE
Burkina 24
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