Réouverture des frontières aériennes : Le périple du voyageur expliqué à l’aéroport de Ouagadougou
Depuis le 1er août 2020, les frontières aériennes sont ouvertes au Burkina Faso. A l’aéroport international de Ouagadougou, des dispositions spéciales ont été prises pour permettre des entrées et des sorties en toute sécurité. Une équipe de Burkina 24 est allée constater les mesures mises en place.
« C’est pour deux jours seulement. D’ici là, ils vont laisser tout ça tomber », explique Ben Aziz Ouattara, un voyageur qui vient d’atterrir à Ouagadougou. Pour lui, c’est un engouement des premières heures qui animent les autorités quelques jours après l’ouverture officielle des frontières aériennes. Comme témoignage, il s’appuie sur la gestion même de la pandémie.
Du côté des autorités, on assure que toutes les dispositions sont prises pour faire tenir ces dispositions. « Actuellement, nous avons 25 agents de santé. Mais c’est un dispositif qui est flexible », a indiqué le Dr Salif Sankara, directeur général de l’offre de soins. Selon ses propos, le nombre d’agents affectés à cette tâche pourra augmenter ou diminuer à tout moment en fonction de l’affluence au niveau de l’aéroport.
Les conditions pour atterrir ou décoller du Burkina exigent de présenter un test de Covid négatif d’au moins 5 jours et respecter toutes les mesures édictées par les autorités sanitaires. Pour les arrivants sans test Covid, un dispositif particulier s’applique à eux. « Si vous arrivez sans le test, vous devez payer 90 000 francs CFA pour qu’on vous réalise les deux tests », a expliqué le Dr Salif Sankara.
« Il y a eu une concertation au niveau régional avec l’OMS pour arrêter les procédures d’entrée et de sortie des différents territoires. Le Burkina a élaboré un protocole d’accès au pays. Et ce protocole dit que si vous arrivez, vous devez présenter un test à la Covid-19 fait à la PCR dans un laboratoire agrégé. Si vous avez un résultat de test négatif, vous êtes autorisés à rentrer pour faire vos formalités. Si vous n’avez pas de test, on vous met à l’écart et on laisse tous ceux qui ont le test finir leur formalité. On vous autorise après à faire vos formalités. Après, les autorités policières vous confisquent vos documents d’identité et vous êtes remis au service de santé »
Dr Salif Sankara
Les deux tests en question sont le test rapide (disponible en quelques minutes) et le test PCR (disponible dans 48 heures). Pendant la durée d’attente des résultats du test PCR, les documents d’identité du voyageur sont confisqués et il est conduit dans un hôtel de son choix et il supporte les frais de séjour.
Si le résultat est négatif, il est libre et revient récupérer son document. Dans le cas contraire, il rentre dans le dispositif de prise en charge des autorités sanitaires.
Pour le respect de ces mesures, les autorités sanitaires estiment que les compagnies de transport doivent sensibiliser les voyageurs sur les conditions en vigueur au Burkina. Cependant, les vols internes ne sont pas concernés par ces mesures. Selon le directeur général de l’offre de soins, « le dispositif est cohérent et suffisamment organisé ».
« Au début, ils vont toujours s’activer. Mais au bout d’un moment, tout va s’arrêter. Sinon que pour le moment, c’est acceptable. Est-ce que ça va continuer ainsi ? », s’interroge Ben Aziz Ouattara.
Les autorités croient bien que ces mesures vont aider à lutter efficacement contre le Covid-19 au Burkina Faso. Pour les voyageurs burkinabè, des centres font le test gratuitement. On peut citer le centre de Tengandogo, de Pissy, de Pogbi, Yalgado, Bogodogo et de Saaba.
Basile SAMA
Burkina 24
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