Burkina Faso : L’ADYP partage une journée avec les pensionnaires du centre Delwendé de Sakoula
L’Association Development by Young People (ADYP) a organisé sa journée de solidarité intergénérationnelle pour l’environnement au centre Delwendé de Sakoula, le samedi 19 septembre 2020. Cette journée a été une occasion pour les jeunes, de partager un repas communautaire avec les pensionnaires du centre.
L’Association Development by Young People (ADYP), dans le cadre de ses activités a initié le Projet Environnement, Leadership et Entrepreneuriat Vert (PELEV). C’est à l’occasion de ce projet qu’elle a organisé une journée de solidarité intergénérationnelle pour l’environnement au profit des vieilles dames accusées de sorcellerie du centre Delwendé de Sakoula. Dr Marie Thérèse Arcens-Somé directrice générale du Fonds National pour l’Enseignement et la Recherche a été choisie pour être la marraine de cette cérémonie.
« Crée en 1966, le centre Delwendé de Sakoula, auparavant centre Delwendé de Tanghin, reconnu jadis comme la ‘’cour des sorcières et des fous’’, c’est un centre d’accueil des personnes qui ont subi certaines injustices de la société à savoir la pauvreté, la méchanceté des villageois, la polygamie qui suscite la jalousie entre les coépouses, le refus des enfants de s’occuper de leurs parents âgés, malades, ou handicapés. Des enjeux qui font que de nombreuses femmes sont encore aujourd’hui privées de leurs droits les plus fondamentaux, ceux d’avoir une famille, un mari, des enfants, petits-enfants, le droit d’être citoyenne et d’habiter au village », a laissé entendre Serge Kaboré, représentant de la directrice générale du centre.
Pour le coordinateur du projet PELEV, Sylvain Dala, la question de l’environnement doit être prise en compte sous plusieurs aspects et les enjeux en termes de reforestation et de promotion de l’environnement. C’est dans ce sens qu’est organisée cette « journée de solidarité intergénérationnelle sur les questions d’environnement de sorte à impliquer et actionner toutes les couches et toutes les tranches d’âges dans la protection de l’environnement » a-t-il ajouté.
Quant au coordonnateur national de ADYP, Wilfried Sebgo, il s’est adressé aux femmes en langue nationale pour qu’elles puissent comprendre et les rassurer. « Notre présence ici ce matin, a-t-il dit, témoigne que nous, vos enfants et petits-enfants, ne vous avons pas oubliées et que nous sommes toujours avec vous chères mamans ».
Concernant le volet environnemental, le responsable de ADYP a informé que son organisation compte planter 400 arbres dans 5 villes du Burkina Faso à savoir Garango, Ouagadougou, Boussouma, Koubri et Koupéla, dont 40 dans chaque ville.
« Nous avions eu l’idée, mais nous n’avions pas les moyens, c’est alors que nous sommes allés rencontrer la directrice du FONER, notre professeur, qui a sur le champ accepté de marrainer notre présente cérémonie. Pour dire vrai, nous l’avons rêvé, et elle l’a réalisé », a-t-il ajouté.
La directrice du centre par la voix de Serge Kaboré, a exprimé sa reconnaissance vis-à-vis des bonnes volontés à l’égard des « mamans » du centre. « Nous rendons grâce à Dieu et nous remercions l’association ADYP pour ce qu’ils font dans le sens positif ». A l’écouter, la sensibilisation fait des progrès car le centre reçoit beaucoup de visites de différentes catégories, des enfants de la maternelle même qui viennes les pensionnaires.
Aussi, a poursuivi Serge Kaboré, « il y a la réinsertion des vieilles dans leurs familles, ce qui n’était pas possible avant. C’est une bonne chose et nous voulons continuer dans le sens de la sensibilisation et avec la presse aussi, s’ils peuvent trouver des cadres d’échange sur la question de la sorcellerie : est-ce que cela existe vraiment ? Nous entendons parler de l’excision, mais on aimerait aussi qu’on soulève cette question de sorcellerie ».
Au cours de cette journée, il a été procédé à un repas communautaire, une distribution de vivres, des plantations d’arbres et des moments de réjouissances entre les membres de l’Association Development by Young People (ADYP) et les pensionnaires du centre Delwendé de Sakoula. Il faut retenir que le centre compte actuellement 194 pensionnaires dont 5 hommes.
Zalissa Savadogo (Stagiaire)
Burkina 24
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Une très belle initiative ! Félicitations à ADYP ! Merci à Burkina24 d’être proche des populations ! Un article bien rédigé