Elections au Burkina : Les acteurs réfléchissent pour un scrutin apaisé
Le Premier ministre (PM), Christophe Dabiré a procédé le mercredi 21 octobre 2020 à l’ouverture du forum national sur le processus électoral au Burkina Faso. Cette activité est placée sous le thème, « rôles et responsabilités des acteurs politiques et de la société civile pour des élections législatives et présidentielle apaisées ».
A l’aube du scrutin couplé de novembre prochain, les acteurs politiques de tout bord confondu, de la société civile, des organisations internationales et sous-régionales réfléchissent sur le bon déroulement des échéances et une période post-électorale apaisée.
Pour le PM, Christophe Dabiré les moments électoraux qui ont jalonnés l’histoire politique récente et lointaine du Burkina Faso n’ont pas occasionné des troubles sociaux de nature à rompre durablement la paix à l’échelle nationale.
Il a souligné que ce constat ne signifie « nullement » que les échéances électorales concernées ont été exemptées de toutes tensions, « peut s’expliquer non seulement par l’attitude pacifiste des acteurs impliqués, mais aussi et surtout par un contexte régional et national largement marqué par une relative paix sociale ».
Selon les propos de Christophe Marie Joseph Dabiré, le Burkina Faso peut se féliciter du fait qu’il a connu des opérations électorales moins violentes. « Si l’on se compare à d’autres pays de la sous-région ou de l’Afrique », a-t-il ajouté.
L’école de la démocratie
A l’entendre le Burkina Faso doit toujours aller à l’école de la démocratie pour apprendre les bonnes pratiques du jeu démocratique. Par ailleurs, le Premier ministre a relevé que le scrutin couplé de 22 novembre 2020 se tient dans un contexte marqué par une situation sécuritaire difficile. « Qui a fait de nombreuses victimes, civiles et militaires, et entrainé des déplacements massifs de populations des zones orientales et septentrionales vers le centre du pays avec des conséquences dommageables sur la scolarité des enfants, les emplois de la population active et sur l’économie nationale », a déploré le chef du gouvernement.
Il a invité les différents acteurs à s’impliquer pour des échanges francs, courtois et sincères afin que les recommandations qui en sortiront aboutissent à des résultats démocratiques dans un climat d’apaisement total au soir du 22 novembre.
Makhetha Metsi, représentante résidente du système des nations unies au Burkina, s’est réjouie du fait que ce forum soit inclusif afin de donner l’opportunité de répondre aux préoccupations émises le 15 octobre 2020.
Le Burkina Faso, un exemple dans la sous-région
Au regard de la situation sous-régionale, Makhetha Metsi a laissé entendre que le Burkina Faso peut se féliciter à juste titre de la conduite exemplaire du processus électoral actuel. Qui selon elle, favorise l’inclusion, le dialogue et le consensus, créant les conditions requises pour un scrutin apaisé, libre et transparent. « Avec des résultats acceptés de tous », a-t-elle dit.
« Cet atout constitue ainsi un exemple dans la sous-région et contribuera, j’en suis persuadée, à assurer un meilleur positionnement du pays dans le concert des nations soucieuses de leur avenir, de la stabilité de leur pays et du bien-être de leur peuple », a-t-elle ajouté.
Le président du conseil national des OSC, Jonas Hien a appelé les différents candidats de la majorité, de l’opposition et indépendants à faire preuve de tolérance, de cohésion sociale. Il a invité les différents acteurs à avoir pour slogan, « la violence électorale ne rassemble et donc ne passera pas par nous ». Jonas Hien a aussi appelé les OSC à s’engager pour un scrutin apaisé le 22 novembre.
Willy SAGBE
Burkina 24
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