Burkina Faso : Les responsables du commerce au parfum de la biotechnologie et la biosécurité

publicite

Le Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole (OFAB-Burkina) a organisé une session de formation et de sensibilisation au profit des agents du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat.  L’OFAB projette ainsi apporter une meilleure connaissance des Biotechnologies et également de la biosécurité, en synergie avec le projet Target Malaria et l’Agence Nationale de Biosécurité. Leurs stratégies, la communication et le partage d’informations scientifiques accessibles au citoyen lambda.

La suite après cette publicité

Le Docteur Edgar Traoré, Coordinateur pays de l’OFAB-Burkina définit les biotechnologies comme un « ensemble de méthodes et techniques qui utilisent les organismes vivants ou leurs composants dans des applications spécifiques (…».

Par ailleurs, dit-il, la biotechnologie est un sujet scientifique, et donc très peu maîtrisé par le public. Elle est généralement confondue aux organismes génétiquement modifiés (OGM) sujets aux préjugés et à la méfiance. Dans cette guerre d’opinions, « les activistes ont dépassé les scientifiques sur le terrain », soutient-il. L’OFAB tente ainsi de démystifier la question par la communication auprès de différentes cibles.

L’apport de la technologie de l’ADN recombinant aux progrès de la médecine est immense. Les organismes génétiquement modifiés ont contribué au développements de nombreux vaccins, traitements médicaux et aussi à la mise au point de techniques de diagnostic de certaines maladies. L’insuline utilisée pour traiter le diabète est produite à partir d’ organismes génétiquement modifiés depuis les années 1980. A travers le projet Target Malaria, la Recherche en Sciences de la santé, expérimente ces dernières années, le moustique génétiquement modifié dans la lutte vectorielle contre le paludisme. Relativement aux doutes qui pèsent sur ce projet, des dialogues et des focus group sont organisés pour éclairer les zones d’ombre, a rassuré le Dr Epopa Patrick, chercheur à l’Institut de recherche en Sciences de la Santé.

Le Dr Savadogo Moussa, modérateur et chargé principal de Programme AUDA-NEPAD et Programme ABNE, a tenu à ajouter que la biotechnologie « sert à résoudre des problèmes sanitaires majeurs lorsque des solutions classiques ne peuvent pas s’appliquer ».

Dans le domaine alimentaire, « le pain, le vin, le yaourt, le dolo, la bière, le soumbala, les galettes », sont des produits de la biotechnologie traditionnelle. Et dans l’alimentation, au quotidien les produits des biotechnologies issus des processus de décomposition et de fermentation sont consommés, a expliqué le Dr Edgar Traoré aux cadres.

Appliquée à l’agriculture, la biotechnologie permet le développement de meilleures espèces culturales dotées de caractéristiques diverses (haut rendement, résistance aux insectes, résistance aux maladies, résistance aux herbicides…). L’adoption de la solution biotechnologique contribuerait à réduire considérablement l’usage des produits chimiques comme ce fut le cas avec le coton Bt cultivé par les cotonculteurs de 2008 à 2014 soutient Dr Traoré.

Pour que certaines biotechnologies ne tombent pas entre les mains de ceux qui veulent en faire des mésusages…

Les communicateurs du jour ont reconnu la nécessité d’accorder une place de choix aux mécanisme de contrôle de ces produits biotechnologiques, pour garantir leurs usages dans de meilleures conditions. C’est ainsi que lAgence Nationale de Biosécurité (ANB) a été mise à contribution pour partager son expérience et présenter aux participants les mécanismes d’encadrement de la biotechnologie moderne au Burkina Faso.

A en croire le Dr Zézouman Sanon, directeur de la communication de lAgence Nationale de Biosécurité (ANB), pour que certaines biotechnologies ne tombent pas entre les mains de ceux qui veulent en faire des mésusages, le Burkina Faso, a ratifié le protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques en 2003 et en 2006, adopté la loi portant régime de sécurité en matière de biotechnologie au Burkina Faso. Aussi, un ensemble de structures consultatifs appuient l’agence dans sa mission.

Tiendrébéogo Josué (stagiaire)

Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Rédaction B24

L'actualité du Burkina 24h/24.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×