Insécurité au Burkina : « Quand on refuse de négocier, c’est qu’on a une autre alternative » (Moussa Zerbo)
Un convoi de la compagnie militaire de Tin-Akoff est tombée dans une embuscade ce mercredi 11 novembre 2020. L’attaque a fait 14 morts avec 8 blessés dont 3 graves. En pleine campagne électorale, des partis comme le MPP ou l’UPC ont suspendu leurs activités pour 48 heures. Une manière pour eux de saluer la mémoire des hommes tombés pour la patrie. Mais pour l’UPC, les actions ne devraient pas s’arrêter à la simple suspension des meetings. Moussa Zerbo, porte-parole du candidat de l’UPC à l’élection présidentielle (Zéphirin Diabré) a appelé le gouvernement à décréter un deuil national.
« C’est grâce à ces forces de défense et de sécurité que nous arrivons à nous déplacer sur le terrain et à faire nos différents meetings », a rappelé Moussa Zerbo, le porte-parole du candidat Zéphirin Diabré. Selon ses propos, il était nécessaire et logique alors de stopper les activités en guise de respect et de salutation. Mais pour le parti du lion, les actions de soutien envers les FDS tombées ne doivent pas s’arrêter aux simples interruptions des différents meetings pour un bout de temps.
Moussa Zerbo appelle alors le gouvernement à aller plus loin. « Il ne suffit pas de suspendre. Il allait être encore plus judicieux que nous puissions décréter un deuil national », a laissé entendre le porte-parole du candidat de l’UPC. Pour lui, le contexte (électoral) nécessitait un geste plus lourd de sens que les suspensions de meetings. Il déplore alors, le fait que les autorités compétentes n’aient pas décrété un deuil national.
« Quelque chose n’a pas fonctionné en 5 ans »
Revenant sur la question sécuritaire en général, Moussa Zerbo s’est montré inquiet. Pour lui, « la fermeté » tant clamée par le régime Kaboré ne se manifeste pas comme prévu. « Est-ce que cette fermeté se limitera à sa fermeté qui constituera pour nous à chaque évènement de mettre nos drapeaux en berne, observer des minutes de silence ou que des familles continuent de pleurer ? », s’est interrogé Moussa Zerbo.
Il appelle alors à abandonner « cette fermeté » si elle n’est pas accompagnée d’une autre solution. Une occasion pour le porte-parole du candidat de l’UPC de proposer la solution du « grand lion » (Zéphirin Diabré). « On dit que la vie humaine n’a pas de prix. Pour avoir la paix, il n’y a pas de prix. Quand on refuse de négocier, c’est qu’on a une autre alternative », a-t-il expliqué. Il appelle ainsi à adopter la démarche de son candidat qui consiste à négocier avec les terroristes.
Moussa Zerbo appelle du même coup le MPP et ses alliés à reconnaitre que « l’aspect sécuritaire a échoué ». Ils devront aussi se raviser de l’avis du député Moussa Zerbo et reconnaitre également que « quelque chose n’a pas fonctionné en 5 ans ». Si d’aventure la situation perdure, il préconise une concertation avec tout le monde afin de trouver des solutions idoines et préserver le « Pays des Hommes intègres ».
Basile SAMA
Burkina 24
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