Burkina Faso : La journée internationale des sols célébrée à Ouagadougou
Le Bureau national des sols (BUNASOLS) a célébré ce 5 décembre 2020 la journée internationale des sols au cours d’une cérémonie à Ouagadougou. Plusieurs personnalités ont pris part à cette activité.
A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a célébré ce 5 décembre 2020 la journée internationale des sols. Placée sous le patronage du ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement Hydro-agricole, Salifou Ouédraogo ; et le parrainage du Larlé Naaba Tigré, cette célébration a été organisée par le Bureau national des sols et ses partenaires notamment le PACES (Projet d’amélioration de la productivité agricole).
Célébrée sous le thème « Maintenons les sols vivants, protégeons la biodiversité des sols », cette 4e édition de la journée internationale des sols vise, selon le Directeur général du BUNASOLS, le Dr Zakarie Segda, à sensibiliser les acteurs du monde rural sur l’importance de la conservation des sols. « La présente cérémonie vise à sensibiliser les acteurs du monde rural à l’importance du maintien des écosystèmes sains et le bien-être humain », a-t-il dit.
« Un cauchemar, si des actions fortes ne sont pas menées »
Pour le patron de la cérémonie, le ministre Salifou Ouédraogo, cette célébration constitue un cadre idéal pour tous les acteurs afin de trouver les moyens à mettre en place pour une meilleure gestion des terres.
« C’est une célébration pour attirer l’attention des décideurs, des partenaires techniques et financiers, de l’ensemble de la population que nous devons prendre pour entretenir nos sols et faire en sorte que nous puissions produire pour les générations actuelles mais les générations futures », a-t-il déclaré. Selon le ministre de l’agriculture, il existe au Burkina Faso, près de 6 millions d’hectares de terres actuellement dégradées et près de 100.000 hectares de terres sont dégradées par an.
Selon le Larlé Naaba Tigré, la terre qui est sensée assurer un bel avenir risque d’être « un cauchemar si des actions fortes ne sont pas menées ». En tant que producteur, il a évoqué le problème de l’utilisation de l’engrais chimique par les paysans et appelé à une sensibilisation de ces derniers.
« L’utilisation abusive de l’engrais chimique tue nos sols, et tue nos populations »
« Il faut que chaque village, chaque acteur apporte sa contribution pour qu’au résultat final, nous puissions recouvrir nos terres. (…) L’utilisation abusive de l’engrais chimique, non seulement, elle tue nos sols, mais elle tue nos populations. Les paysans pensent qu’en tuant les herbes pour avoir la culture facile est une chance ; alors que c’est une malchance. On n’a pas besoin d’importer tant d’engrais chimiques parce qu’il existe beaucoup d’engrais organiques sur le marché burkinabè et le marché mondial », a-t-il expliqué.
En rappel, c’est en décembre 2003 et à la demande du FAO que l’assemblée générale des Nations Unies a consacré le 5 décembre à la célébration de la journée internationale des sols. Le Burkina Faso a commencé la célébration de cette journée en 2017 grâce à l’initiative du BUNASOLS.
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