Réconciliation nationale : Zéphirin Diabré chargé de trouver une stratégie et non une solution

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Les victimes, les ayants droit des victimes et les blessés des crimes de sang dus aux évènements politiques au Burkina ont eu une rencontre d’échanges ce jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou avec le ministre d’état en charge de la réconciliation nationale. L’objectif pour Zéphirin Diabré, à travers cette rencontre, est d’apporter des éclaircissements sur sa mission. L’ancien chef de file de l’opposition a également profité de l’occasion pour donner la parole aux victimes et ayants droit afin qu’ils expriment leurs besoins et leurs attentes.

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Une rencontre d’échanges non protocolaire, c’est la stratégie préconisée par le ministre en charge de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré. Le but recherché à travers ce rendez-vous est d’avoir des échanges à bâtons rompus avec les victimes et les ayants droit des victimes des crimes de sang dus aux évènements politiques survenus au « pays des Hommes intègres ». Un geste visiblement bien apprécié par les interlocuteurs du ministre qui voient « un grand pas » vers une véritable réconciliation.

 

Cependant, le ministre, en revenant sur le contenu de sa mission, a fait des déçus dans la salle. En effet, Zéphirin Diabré a indiqué que son « poste n’est pas celui de solutionnement ». En d’autres termes, il a été appelé pour trouver la stratégie à suivre pour trouver la solution et non trouver la solution elle-même. A partir de ce moment, nombreuses sont les victimes qui ne sont pas satisfaites de cette mission. Pour Absa Diallo, membre du collectif contre l’impunité et la stigmatisation de communautés (CISC), la création de ce ministère avait nourri beaucoup d’espérances.

« Ne plus avoir de dossier qui traine »

« Jusqu’à présent, nous restons sur notre faim sur les réelles missions confiées à ce ministère. Pour ma part, je trouve que c’est en deçà de ce que nous avons projeté comme ambitions. Je trouve qu’il y a beaucoup de choses qui manquent », a-t-elle dit. C’est donc un verre à moitié vide que Absa Diallo voit par rapport au rôle de Zéphirin Diabré dans le processus de la réconciliation nationale.

Du reste, elle apprécie le pas posé par le ministre en charge de la réconciliation nationale. «La stratégie n’est pas mauvaise en soit », a-t-elle ajouté. Cette stratégie d’écoute des victimes est donc appréciable.

Une rencontre d’échange avec les victimes, les blessés et les ayants droit des victimes

De son côté, le ministre d’État  estime que ces échanges se tiennent dans « le cadre de l’intérêt général de la nation ». Face aux préoccupations des uns et des autres, Zéphirin Diabré a indiqué que tout sera fait pour arriver à une véritable réconciliation. Pour lui, cette troisième tentative de réconciliation nationale au Burkina doit être la bonne. A travers la création de son portefeuille, le président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) estime que le président du Faso veut des choses nouvelles par rapport à ce qui a été déjà proposé. Il n’entend pas aussi balayer du revers de la main ce qui a été fait.

Arriver « à tourner la page »

Devant les victimes, les ayants droit des victimes et les blessés, Zéphirin Diabré a pris l’engagement à ne laisser personne sans satisfaction. Son objectif à long terme, c’est « de ne plus avoir de dossier qui traine » depuis des années. C’est également sur la base de la triptyque Vérité-Justice-Réconciliation que le ministre en charge de la réconciliation nationale va travailler pour apaiser les cœurs des Burkinabè et apporter une solution à la fracture sociale due aux frustrations, aux crimes et aux actes qui ont conduit le « pays des Hommes intègres » dans cette situation.

 

Il faut retenir également que ce ne sont pas seulement les crimes de sang qui sont pris en compte dans cette stratégie de réconciliation. Selon Zéphirin Diabré, il faut ajouter les crimes économiques, les conflits communautaires, les évènements sociopolitiques et la situation engendrée par le problème sécuritaire.

 

Sur les tentatives de réconciliation et de pardon, le ministre estime qu’elles n’ont pas abouti car les victimes ne sont pas satisfaites. Il veut alors arriver « à tourner la page » pour le bien de tout le peuple burkinabè.

Basile SAMA, Hamado DIALLO ( stagiaire )

Burkina 24

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