Tribune : « Réconciliation, le défi national ! »

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Ceci est une tribune du Dr Alain Dominique Zoubga sur l’engagement du parti l’AUTRE Burkina/PSR pour une réconciliation nationale basée sur un dialogue refondateur et républicain.

La question de la réconciliation nationale est actuellement au centre de nos préoccupations.   A cette étape du processus nous devons persister dans un esprit d’acceptation des différences d’opinions afin de lui donner de bonnes chances de réussite.

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Et on ne le répétera jamais assez, « la réconciliation nationale sera à la fois une course de fond et un parcours de combattant ». Dans ce contexte, nous saluons l’implication forte du chef de l’Etat dans cette œuvre d’unification des enfants du Burkina et nous apportons notre soutien à Zéphirin DIABRE notre ancien compagnon au sein du CFOP, car le processus en cours est bel et bien une proposition initiale de l’opposition politique reprise par le chef de l’Etat.

A travers ces lignes nous nous inscrivons dans une logique de partage de notre vision sur cette question en nous appuyant sur notre propre Manifeste de 2017 et en mettant l’accent sur des aspects de la dimension « justice punitive et réparation » de loin la plus préoccupante et celle relative à la « justice reconnaissance et réhabilitation » en faveur de nos devanciers qui ont été « oubliés ».

L’engagement du parti l’AUTRE Burkina/PSR pour une réconciliation nationale basée sur un dialogue refondateur et républicain remonte au début des années 2000. Après la CODER, au sein du  groupe du CFOP notre  objectif premier était d’apporter notre contribution face au défi de la haine.

A cette période, dans ce nouveau cadre, la réconciliation nationale n’était aucunement la valeur la mieux partagée, bien au contraire ! Mais ce fut le bon choix ! Une belle expérience vécue suite à la décision du CFOP de nous confier la direction d’une équipe de travail pour l’élaboration le projet de mémorandum du CFOP.

Aujourd’hui au regard des interrogations chaque jour plus compliquées il faut se référer à notre histoire post indépendance politique. En effet, dans sa marche pour la liberté et le progrès le peuple burkinabè a su faire face à de nombreuses épreuves pour défendre et conquérir ses droits inaliénables de peuple souverain ; son destin s’est déterminé à travers une succession de plusieurs régimes politiques.

Certaines de ces épreuves ont atteint un niveau de gravité extrême au cours des années 80 et 90 ! Toutefois, il est incontestable que tous ces régimes ont chacun sa part de responsabilité voire de culpabilité. C’est ainsi qu’à tort ou à raison, le règne du CNR est considéré par certains acteurs comme étant la « période la plus noire de notre histoire » tandis que le Front populaire et la IVème république sont fortement accusés de tous les maux. Puis viennent s’ajouter des morts suite à l’insurrection et les tueries de la guerre terroriste.

Depuis lors, on comptabilise de nombreux dossiers pendants. Des familles endeuillées, des cœurs meurtris, certains animés par une volonté de vengeance, avec en prime un sentiment d’impunité. De nouvelles rancœurs, de nouvelles haines s’ajoutent aux anciennes, rendant la réconciliation plus compliquée chaque jour.   

Au regard de la complexité du problème posé il y a nécessité d’en avoir une approche inclusive avec tolérance et patience. Il faut favoriser le débat pluriel et contradictoire car aucune contribution ne devrait être de trop. Aussi, nous en appelons au sens de la responsabilité citoyenne des différents acteurs en vue d’une participation de qualité au débat national en cours.

Mais Il importe de rester collé aux réalités du moment, loin des caractérisations faciles  genre c’est « une comédie institutionnelle », « une duperie en préparation », « une camisole de force »  « un viol de la conscience nationale » etc… Nous sommes convaincus que tous les acteurs ont suffisamment d’arguments pertinents pour enrichir le débat, pourvu qu’ils veuillent bien le faire.

Aussi il faut dépasser le stade des caractérisations afin de contribuer à faire en sorte que l’initiative en cours réussisse au vrai sens du terme. Ce qui suppose qu’il ne faut point s’offusquer en constatant que parmi nous il y a des citoyens qui expriment  des positions très tranchées du genre : « Il n’y a rien à réconcilier » et qui  insistent même sur le fait « qu’ils n’ont rien à se reprocher ».

A ceux-là qui se targuent d’avoir les mains propres, nous nous permettons de dire, soit ils n’ont peut-être pas de mains, donc ils n’ont jamais agi, et même s’ils en ont, ils n’ont pas eu l’opportunité d’agir ! Que celui qui n’a pas péché, ose lancer la première pierre à la victime expiatoire ! 

En tout état de cause  même si nous ne sommes pas tous responsables dans la même mesure et au même degré, nous en assumons une certaine responsabilité. Dès lors, la réconciliation étant effectivement « un  élan naturel des cœurs », alors la société  a  le devoir de travailler à cultiver les vertus du pardon et de la repentance et à contrario ce serait maladroit d’inciter les citoyens à refuser de se réconcilier.

1-Le peuple veut connaitre la vérité

Ce qui importe c’est qu’aujourd’hui plus qu’hier, il faut une manifestation réelle de la vérité relativement à  cette longue crise que nous traversons depuis des décennies. Cette vérité doit venir des victimes et de leurs proches, des citoyens témoins et aussi des supposés coupables.

Un certain nombre de dossiers nous interpellent  et c’est notre devoir d’amener les enfants du Burkina à se réconcilier car de toute évidence nous avons une part de responsabilité dans la culture de la haine et du rejet de l’autre.

C’est d’abord un devoir d’inventaire pour les acteurs de la vie nationale et les politiques  se doivent de faire l’inventaire de leur propre action, afin de se rendre compte de l’extrême gravité des actes qu’ils ont posés. Et c’est aussi un devoir de mémoire envers toutes les victimes de toutes les périodes de notre histoire. Plus jamais ça !

Sur un autre plan et c’est loin d’être anodin, pendant la transition de 2014, des personnalités que l’on a pu considérer comme des références ont assimilé une partie importante des fils et filles de ce pays aux fascistes du général PETAIN, et les ont taxés  « d’ennemis du Burkina ».

Pourtant le 06 Novembre 2014, le lieutenant-colonel ZIDA avait indiqué : « On ne peut pas avancer en laissant des fils du pays derrière nous ». Et malgré cette prise de position du 1er responsable de la transition la loi d’exclusion dite loi  « Chérif » a été votée. Mais comble de paradoxe, ZIDA lui-même s’est exilé et attend toujours de pouvoir rentrer au pays.

Ce sont des signes qui montraient que la haine est tapie dans les cœurs de nombreux citoyens ! Dès lors, nous sommes d’avis que le Burkina Faso ne peut pas se permettre de faire l’économie d’une réconciliation nationale. En dernière analyse « Ou la réconciliation nationale conjure les haines assassines dans nos cœurs et nos esprits, ou les haines conjurent durablement la Paix sociale au Burkina Faso ! ».

Et concernant les attentes, n’assimilons pas trop vite  le processus de réconciliation nationale au combat pour les libertés et le progrès économique et social porté par les programmes et projets de société des forces socio-politiques. Néanmoins en apportant la paix des cœurs et des consciences, la réconciliation libère les citoyens pour leur adhésion aux luttes de libération sociale.

D’autres pays en Afrique ont vécu des expériences intéressantes dans leur histoire. Certes il ne s’agit pas de les copier mais l’on peut s’en inspirer, malgré leurs limites objectives (Afrique du Sud, Rwanda, Nigéria..). Deux de ces expériences méritent une attention toute particulière :

-d’abord celle de la Nation Arc en ciel, avec MANDELA et d’autres figures de la lutte de libération qui ont rejeté : « Le mépris affiché par certaines personnes, en dénonçant leur accointance liée à des intérêts égoïstes et même stratégiques qui sont à la base de leur radicalisme suicidaire »

-puis la guerre civile au Nigéria où, au nom de l’Unité nationale les autorités ont refusé toute idée d’humiliation des vaincus particulièrement les troupes de l’ex Biafra en choisissant le « pardon immédiat » après la repentance !

2-Le champ d’Action du processus de réconciliation nationale:

La réconciliation nationale sera l’œuvre de tous les acteurs de la scène nationale, ou il n’y aura pas de réconciliation. Elle pourrait porter sur les crimes de toute nature (crimes classiques, foncier, intercommunautaire, traditionnel..), et concerner  les années de nos indépendances à nos jours ce qui suppose un rapprochement entre le maximum d’acteurs de la vie nationale.

Elle touchera certaines périodes et portera principalement sur les Etats d’exception (CSP1 et 2 ; CNR ; Front populaire) et la IVème République, l’insurrection de 2014 et la guerre terroriste. Les faits qui entourent les dossiers de crimes sont parfois mal connus et suscitent des interrogations :

-Dans quelles circonstances ce sont produits certains événements durant le règne de tous ces régimes politiques?

– Comment comprendre que depuis des années, des citoyens  réclament toujours la vérité sur les violences meurtrières qui datent de plusieurs dizaines d’années ?   

-Ceux des Burkinabè frustrés parce que brimés par l’administration et la politique ont–ils bénéficié ou pourront-ils bénéficier d’un traitement équitable dans les dossiers connus tels les dégagements des travailleurs sous le CMRPN ; les licenciements collectifs  des enseignants sous la révolution ; le licenciement de militaires sous la IVème république et les exclusions politiques du CNT sous la Transition

– Le procès de l’insurrection contre les ministres accusés de complicité s’est ouvert devant la Haute Cour de justice, puis a été suspendu sine dia. Mais l’opinion s’interroge : « ces ministres sont complices, mais complices  de qui » ? Par ailleurs, en lien avec la transition, les accusations persistantes contre des personnes qui auraient profité de leur position pour devenir de nouveaux riches sont-elles fondées ? Comment se feront les réparations des préjudices au profit de toutes les  victimes des différents camps ?

– Pourquoi le traitement des dossiers de Yirgou et de Tanwalbougou symboles de la haine intercommunautaire et de2 la cruauté djihadiste n’est point satisfaisant ?

Néanmoins retenons que  la recherche de la vérité est importante pour tous, aussi bien des dossiers dits emblématiques que les dossiers des autres citoyens lambda.

-L’Union sacrée des enfants du Burkina contre les grands maux de la société étant une nécessité absolue le retour de tous les exilés politiques devient un passage obligé. Mais dans quelles conditions nous allons retrouver ces frères et sœurs ?

3-Quelle justice pour une réconciliation nationale ?

Dans le contexte actuel, rendre justice aux victimes constitue pour nous, un impérieux devoir que la société doit remplir en faveur des victimes afin de les réhabiliter, de réparer les torts et les préjudices subis. Mais une réconciliation c’est l’acceptation du dialogue inclusif et des compromis justes. C’est une démarche de rapprochement avec les adversaires mêmes les plus irréductibles car « On ne se réconcilie qu’avec les protagonistes, mais non entre amis ».

Si l‘on se réfère aux expériences récentes, notre système judiciaire classique a une tâche immense pour prendre en compte avec efficacité et transparence l’organisation de procès équitables des dossiers pendants. Ceci suppose que le juge ne doit être contraint de jeter son intime conviction par des vasistas sous la pression du politique. Mais  elle est la mieux  connue.

Quant à la justice transitionnelle, elle a fait ses preuves dans certaines sociétés et aussi chez nous au sein de nos différentes communautés. Cependant, elle est loin de recueillir un vrai consensus car pour un grand nombre de nos concitoyens (les classes moyennes en particulier) elle pourrait renforcer le sentiment d’impunité ressenti par eux !

En outre nous n’avons pas suffisamment de recul sur cette justice relativement à des situations semblables à celles auxquelles nous faisons face actuellement. Et comme le souligne Norbert Zongo, il est très difficile de faire comprendre à certaines personne les arguments du genre: « Rien de grand, rien de salutaire, rien de noble, ne peut se réaliser sans le pardon » (JI_ 1998); ou « Qui veut la paix ne compte pas les tombes » (roi du Yatenga), entre autres. Ces citoyens qui rejettent la réconciliation, arguant que les communautés vivent en paix et que ce ne serait qu’une affaire de politiciens, devraient comprendre que c’est parce que  justement ces communautés croient aux valeurs du repentir et du pardon dans le règlement de leurs conflits qu’elles vivent en paix.

Alors, saluons et félicitons les populations de Pobé Mengao ! La justice d’abord, avant toute idée de réconciliation, peut être juste au plan de l’éthique politique et au plan moral ! Mais la justice n’est pas la vengeance. C’est pourquoi, l’on devrait éviter de  s’enfermer  dans la logique de ceux qui estiment que tant que certains ne seront pas jugés et envoyés en prison, alors refus absolu de parler de réconciliation. Même si la justice est une condition essentielle du processus, en faire une condition préalable peut s’avérer contre-productif. Alors on est tenté de dire : « Réconciliation nationale d’accord, justice aussi ».

4-Pardon et réconciliation, les citoyens sont divisés

Le pardon est une  question de grande importance. Mais la Vérité et le repentir  conditionnent  le vrai pardon car c’est à ce prix que les victimes accepteraient de « s’assoir à la même table » que les présumés coupables. Du reste,  il y a des proches des victimes qui mettent en priorité la vérité et le repentir.

Ainsi, en 2018 des représentants des victimes de l’insurrection ont indiqué dans les médias : « Nous avons besoins surtout de connaitre la vérité des faits,  ce  qui   permettrait à nos familles de retrouver la paix, faire le deuil des parents disparus et ainsi honorer leur mémoire.. ». Il faut en tenir compte même si dans la recherche de la vérité des difficultés sérieuses, des contraintes (complexité du dossier, éloignement dans le temps, absence de certains acteurs clés…) peuvent compliquer la manifestation de certaines vérités.

Dans le même esprit du pardon, retenons 02 situations particulières vécues en 2014 :

– Pendant les heures chaudes de l’insurrection, certains citoyens ont été invités à faire des déclarations publiques pour demander pardon. Cette démarche, malgré les critiques, a eu un effet d’apaisement des tensions alors qu’aucune poursuite judiciaire n’était engagée contre eux encore moins un jugement et c’est le fait d’une volonté commune de se pardonner.

-Toujours à cette époque, à la faveur de l’accalmie des évènements des 30-31 octobre 2014, de nombreux citoyens, des familles entières se sont rapprochés, ils se sont parlé traduisant ainsi leur volonté de renouer leurs liens séculaires de vivre ensemble après ces moments de violences et de rejet d’autrui. Ces cas démontrent la force et les vertus du pardon.

Sur un plan plus général, certes la justice (moderne) est le grand pilier du processus (Vérité-Justice et Réconciliation) toutefois,  elle seule n’aboutit pas toujours à une réconciliation en faveur de notre vivre ensemble car souvent le juge dit le droit mais il ne se préoccupe pas de savoir si les différents protagonistes se sont réconciliés.

Pour notre processus en cours nous avons le sentiment que tout le danger viendra de cette question. Il faut bien l’analyser pour rapprocher autant que possible les différentes visions proposées et rechercher de bons compromis étant entendu que tout le monde est convaincu de l’importance de la justice et que la problématique devrait se poser en termes de  « quel type de justice » pour le traitement des différents dossiers ?

Ainsi, s’agissant des crimes économiques, il est difficile de croire que les voleurs aux cols blancs seront blanchis et auront le droit de jouir tranquillement des biens volés sur la base du repentir et du pardon.  La  justice moderne serait plus indiquée pour ces dossiers.

Concernant les crimes de sang (politiques, conflits intercommunautaires, conflits des terres, traditionnels et/ou coutumiers etc….), le rôle de la justice de transition peut s’avérer essentiel et efficace pour le traitement d’une bonne partie d’entre eux.

4-A nos devanciers, la patrie reconnaissante !

Dans l’histoire du Burkina certains de ses valeureux fils et filles ont été des acteurs de première ligne et ont joué un rôle déterminant, dans la naissance et la construction de notre jeune nation. Et même si certains d’entre eux ont pu poser des actes qui ne les honorent pas il reviendra au peuple souverain de reconnaitre en eux des mérites à la hauteur de ses attentes.

Sont de ceux-là, nos illustres devanciers tels les Présidents Ouézzin COULIBALY, Maurice YAMEOGO, LAMIZANA, Saye ZERBO, Jean Baptiste OUEDRAOGO, Thomas SANKARA, Blaise COMPAORE, Michel KAFANDO et d’autres illustres fils tels le Mogho Naaba KOOM de Ouagadougou grand artisan de la reconstitution de la Haute Volta, André Dimdolobsom Ouédraogo, Princesse Yennenga, Guimby Ouattara, Nazi BONI, Ph. Zinda KABORE, Amirou THIOMBIANO, Pr KI-ZERBO, Gérard Kango, Joseph CONOMBO, l’ambassadeur Henri Guissou entres autres. Cette liste n’est pas exhaustive et nous porterons une attention particulière aux personnes « oubliées » ci-après :

Maurice YAMEOGO, le 1er Président de la Haute Volta, en dépit de quelques erreurs en matière de gouvernance, Maurice fut  un grand monsieur de la Haute Volta. Mais le 03 Janvier 1966, son régime est tombé, il a été jugé par un tribunal spécial. Maurice YAMEOGO a été frappé d’indignité politique et ses biens retirés. Mais Maurice c’est l’homme de la proclamation de la République en 1958, père de l’indépendance politique en 1960, et enfin c’est lui qui a remis en cause la présence de l’armée française en Haute Volta. Pourtant on constate que le père de notre indépendance politique et 1er Président n’a bénéficié d’aucune considération officielle digne de son rang.

– Le Président Daniel Ouézzin COULIBALY, l’un des grands fondateurs de notre nation, est lui aussi quelque peu oublié par les classes politiques. Même si depuis quelques moments, l’on entend quelques frémissements positifs en sa faveur, c’est peu car il mérite mieux en tant que l’un des pères de notre Nation.

-Le Président Thomas SANKARA, le chef de la révolution d’Août 1983 a porté nos espoirs pour une lutte de libération sociale sous le CNR. Ces adversaires disent que cette période révolutionnaire a connu un net recul du Mouvement Démocratique National (MDN) sous la pression des CDR. Et pourtant ce régime en quelques années a fait mieux que tous les régimes qui l’ont précédé. Oui, Il faut réhabiliter davantage la mémoire et l’œuvre de Thomas SANKARA !

Blaise COMPAORE, fut le grand artisan de l’entrée des forces révolutionnaires  le  04 Août 83 à Ouagadougou et il  a été à la tête du pays pendant des années.  Des erreurs voire des fautes sérieuses ont été  commises sous son règne. Mais c’est aussi lui le grand acteur de la démocratie plurielle en 1989 et de l’adoption de la Constitution de juin 1992. Il mérite le pardon de la Nation et une reconnaissance de son œuvre.

– Mr André Augustin Dimdolomssom OUEDRAOGO, fut un grand travailleur des services de l’AOF. Homme de culture, homme politique et historien « DIM, l’écrivain-poète, auteur de nombreux travaux et ouvrages en Europe ; il a reçu une distinction des « Palmes académiques françaises. Il mérite une reconnaissance plus solennelle de notre Nation.

Outre cet hommage national, au niveau des régions, il sera demandé de faire l’état des lieux et de proposer des symboles historiques à réhabiliter en faveur de la mémoire collective des citoyens et citoyennes des nationalités de ces régions.

Au regard de tout ce qui précède, il semble indiqué  à cette étape d’approfondir la réflexion sur la mise en place d’un mécanisme organisationnel avec des  compétences reconnues  sous l’autorité du ministre en charge du processus.

Sa mission principale sera de proposer et rendre publique une feuille de route formalisée sur la base des orientations du chef de l’Etat (missions du ministre) et en s’appuyant sur les idées émises par des individus ou des groupes organisées. Ceci créera des conditions favorables au consensus tant recherché.

Par ailleurs ce mécanisme peut entamer la réflexion sur le passage de la phase actuelle de ralliement, (plaidoyer/sensibilisation) à la phase plus opérationnelle des assises régionales et nationale. Pour nous, il faut aller aux assises avec au moins un minimum de conditions favorables à un consensus national sur les résultats des travaux.   

Mais in fine il revient au Président du Faso, notre dernier recours en tant chef suprême de «conclure »  cette phase du processus en validant les actes des assises pour la réconciliation nationale. Ainsi il pourrait annoncer des mesures fortes pour l’effectivité des actes du forum (retour des exilés, réparation des préjudices, remise voire annulation de peines, amnistie…).

Toute chose qui relève de ses pouvoirs et de sa responsabilité face à son peuple. Ces mesures pourraient porter aussi sur  la valorisation de la mémoire collective du peuple par le baptême d’édifices publics (aéroports, stades, place publiques, échangeurs, avenues et rues, mémoriaux, statuts..) en faveur de nos devanciers.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Dr Alain Dominique ZOUBGA

Officier de l’ordre national

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