Burkina Faso : La vaccination contre le covid-19 sera volontaire et non obligatoire
Le Pr Charlemagne Ouédraogo a échangé avec les hommes de médias sur les priorités actuelles de son département dont le vaccin contre le covid-19 et le plan d’urgence sanitaire. C’était autour d’un déjeuner de presse, organisé le samedi 17 avril 2021.
Le ministre de la Santé Pr Charlemagne Ouédraogo a échangé le samedi 17 avril 2021 avec des journalistes de plusieurs médias burkinabè sur les projets et priorités de son ministère. Rappelant que son département a pour mission de promouvoir la santé des populations et garantir l’accès aux services de santé de qualité, le Pr Charlemagne Ouédraogo a affirmé que les priorités de son département portent sur le plan d’urgence pour les hôpitaux de référence, en cette période de Covid-19, et l’introduction des vaccins contre la maladie à coronavirus, au Burkina Faso.
Pour le plan d’urgence, présenté par le Directeur Général de l’offre des soins, Dr Salif Sankara, il vise à rendre plus accessibles les offres de soins, ce, en rehaussant le plateau technique des hôpitaux de référence afin de restaurer la confiance des populations vis-à-vis des structures sanitaires.
Selon le ministre de la santé, il y a une urgence nationale au niveau sanitaire. L’objectif du plan d’urgence est de mobiliser 500 milliards de F CFA pour injecter dans les hôpitaux. Pour le cas du centre universitaire Yalgado Ouedraogo, Pr Ouedraogo a laissé entendre qu’il est difficile. « Soyons francs et honnêtes. Les agents font des efforts. Les infrastructures ne répondent pas. Il y a 1600 agents qui y travaillent. Si on doit reconstruire, il faut savoir où les mettre », a-t-il déclaré en affirmant qu’il y a un plan d’urgence en cours d’élaboration.
Le Directeur Général de la santé publique, Dr Emmanuel Seini, quant à lui, a présenté le plan national de déploiement et de vaccination contre le Covid-19. Le mécanisme COVAX, le contexte de l’introduction des vaccins, les démarches entreprises par le ministère et les cibles de la vaccination.
De cette présentation, il ressort que tout le monde ne sera pas éligible au vaccin. Son coût est estimé à 50 milliards de F CFA dont un soutien de 17 milliards de F CFA, provenant du mécanisme COVAX. Par conséquent, ce vaccin sera administré par cible et par phase. La première phase vise 20% de la population et la seconde phase, 50%. Les cibles prioritaires sont, entre autres, les personnes très exposées dont les agents de santé, les corps militaires et paramilitaires, puis les personnes présentant une comorbidité et les personnes âgées.
En ce qui concerne les rumeurs qui courent sur ces vaccins, les dispositifs de contrôle mis en place et les types de vaccins qui seront introduits au Burkina Faso, le Pr Charlemagne Ouédraogo a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour éviter les répercussions des vaccins sur la santé des populations.
Il a également précisé que cette vaccination sera volontaire et non obligatoire. Selon lui, l’urgence à propos du covid-19 n’est pas sanitaire mais internationale et économique.
« De l’histoire des maladies qui endeuillent le Burkina Faso, il n’y a pas une seule maladie qui a empêché le monde de sortir. Il n’y a pas une seule maladie qui empêche les petites activités de se dérouler », a-t-il conclu.
Alice Suglimani THIOMBIANO
Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !