Burkina Faso : Modeste Yerbanga veut se pencher sur les conflits éleveurs-agriculteurs
Le ministère des ressources animales et halieutiques (MRAH) a organisé son premier Conseil d’administration du Secteur Ministériel (CASEM) ce vendredi 7 mai 2021. Une occasion pour le département de Modeste Yerbanga de discuter des acquis engrangés en 2020 mais aussi rechercher des pistes de solutions aux conflits liés aux zones pastorales.
Placé sous le thème « Zone pastorale du Burkina : quelle stratégie de sécurisation et de mise en valeur durable ? », le premier conseil d’administration du ministère en charge des ressources animales a pour objectif de faire le bilan de l’année écoulée et de se projeter dans le futur. Selon le ministre Modeste Yerbanga, le thème retenu est « d’actualité » et constitue un défi majeur pour le département des ressources animales et halieutiques.
« Le constat c’est que de nos jours, les zones pastorales qui avaient été délimitées par l’Etat depuis plus d’une vingtaine d’années sont en train d’être recolonisées par les agriculteurs, par l’orpaillage et par les sites miniers », a-t-il déclaré. C’est donc animé d’une envie de sécuriser ces zones que Modeste Yerbanga discute avec ses collaborateurs.
Un taux d’exécution financière de 70% pour l’année 2020
Revenant sur le bilan de l’année 2020, le ministre Modeste Yerbanga a indiqué que l’année écoulée « n’a pas été du tout facile », en témoigne la pandémie à coronavirus. Cependant, son département a pu mettre en œuvre un certain nombre d’activités. Ainsi donc, il estime à environ 70% le taux d’exécution financière et à 71% celui de l’exécution physique. Et ce, en dépit des difficultés.
Des taux jugés satisfaisants par le ministre et qui permettront de tirer des leçons pour pouvoir plus impacter en 2021 vu les défis qui attendent encore son ministère. « Les défis de 2021, c’est le référentiel national de développement de 2021 qui est en cours d’élaboration et le programme présidentiel », a-t-il laissé entendre.
Sur le projet d’industrialisation du secteur du bétail, Modeste Yerbanga a apporté des éléments de réponses. « Nous avons l’abattoir de Kaya qui est fini et sera mis en gestion bientôt. Celui de Ouahigouya qui sera prêt d’ici juin. Également nous avons conduit deux études de faisabilité pour implanter deux autres abattoirs à Fada et à Bobo. Nous allons innover en organisant en amont les producteurs pour la production du cheptel et transformer cette viande au niveau des abattoirs afin de pouvoir l’exporter », a-t-il expliqué.
Sur les conflits éleveurs-agriculteurs, le ministre de la jeunesse et ancien directeur des espaces et des aménagements pastoraux, Salifou Tiemtoré, préconise trois pistes. Pour lui? il faut traiter la question pastorale zone par zone et non de façon générale.
Allant plus loin dans son argumentaire, il a ajouté que les acteurs doivent introduire la réconciliation nationale dans leur vision afin de désamorcer les conflits. La troisième option selon ses propos, est de délimiter et de protéger les différentes zones afin d’empêcher l’occupation sauvage.
Sanata GANSAGNE et Débora DARGA (stagiaires)
Burkina24
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