Burkina Faso : « Nous exigeons un arrêt du projet target malaria » (Ali Tapsoba)
Le Collectif citoyen pour l’agro écologie (CCAE) a tenu une rencontre ce samedi 15 mai 2021 à Ouagadougou, pour dénoncer la transformation de leur biotope en un « laboratoire à ciel ouvert ». Des impacts des organismes modifiés et de l’engrais chimique ont été illustrés ainsi que des solutions pour pallier à ces problèmes.
A l’occasion de la journée de marche mondiale contre mosanto/bayer et l’agrochimie, le Collectif Citoyen pour l’Agro Ecologie (CCAE) s’est fait entendre. En effet, il a pointé le secteur agrochimie responsable du monde toxique dans lequel ils vivent, en soulignant que les produits chimiques « sont devenus l’apanage d’un modèle agricole imposé par les firmes ».
Ces membres estiment que les impacts environnementaux et sanitaires de ce modèle sont désastreux car ils occasionnent la disparition des insectes pollinisateurs, la pollution des sols, les cancers, les malformations congénitales.
Le CCAE pense que le gouvernement a une politique favorable à l’introduction des OGM. Il a pointé aussi du doigt le « projet target malaria » sur la manipulation des moustiques génétiquement modifiés. Il soupçonne en effet le projet de, sous le prétexte de combattre le paludisme au Burkina, d’être un « laboratoire à ciel ouvert » de situation scientifique « où les populations sont des cobayes(…)».
Le collectif s’est interrogé sur la finalité exacte de ce projet en voyant qu’il bénéficie de l’accompagnement de la Defense Advanced Research Projects Agency qui est un organe de l’armée américaine.
Selon Ali Tapsoba, porte-parole du CCAE, il faut un modèle agricole capable de nourrir l’humanité sans la détruire, d’où l’agriculture sans produit chimique. « Le terrorisme scientifique doit s’arrêter au Burkina Faso. Nous refusons d’être des cobayes d’une science hasardeuse. Nous revendiquons un modèle agricole capable de nourrir l’humanité sans la détruire. L’agriculture écologique est à généraliser, sans monoculture, sans OGM, sans engrais chimiques ni pesticides de synthèse. Cela passera par une transformation radicale des politiques agricoles. Nous exigeons un arrêt du projet Target malaria. Un moratoire sur les OGM est nécessaire », a-t-il fait entendre.
En termes de perspectives le collectif a proposé une interpellation des décideurs, une mobilisation citoyenne. Il a aussi proposé de mener des actions en justice pour la préservation des semences paysannes, le renforcement de la production agro écologique et la diffusion des savoirs locaux contre le paludisme.
Joël THIOMBIANO (stagiaire)
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !