Agriculture: Le SPONG s’approprie le contenu du 3e rapport biennal
Les acteurs de la société civile intervenant dans le domaine de l’agriculture du secrétariat permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG) veulent tous s’approprier le contenu du 3e rapport biennal du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) avant sa validation au niveau international. Pour ce faire, les rédacteurs du rapport provisoire s’adonnent, ce vendredi 18 juin 2021, à cet exercice de redevabilité face aux Organisations de la société civile.
La société civile intervenant dans le monde agricole ne veut pas être en reste de l’élaboration du rapport de performance agricole 2019-2020.
« Nous nous sommes dit qu’il était important avant que le rapport ne soit validé que les évaluateurs puissent venir le présenter aux acteurs non étatiques que nous sommes afin qu’on puisse comprendre ce qui est dit dans le rapport et apporter aussi notre contribution. Parce que ce qui va être dit du rapport au niveau international, va nous engager tous », explique Sylvestre Tiemtoré, coordinateur du Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG). D’où cet atelier d’appropriation du rapport par ses membres voulu par le SPONG avant la validation au niveau national puis international notamment par la CEDEAO et la Commission de l’Union Africaine.
C’est aussi dans cette dynamique qu’une équipe technique a été mise en place sous le leadership du Secrétariat Permanent de la Coordination des Politiques Sectorielles agricoles (SP-CPSA) pour élaborer le rapport du Burkina avec toutes les parties prenantes dont le SPONG comme un des représentants des Acteurs Non Étatiques.
En effet, depuis juin 2014, les chefs d’Etats africains se sont engagés à travers le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) à Malabo, à bâtir de nouvelles stratégies pour développer leur agriculture.
Le mécanisme de la revue biennale vise à fournir une plateforme pour la responsabilité mutuelle, l’examen par les pairs et la pression par les pairs qui motivera chaque Etat membre à augmenter ses performances pour réaliser les objectifs établis par la déclaration de Malabo.
Une opportunité à saisir par le Burkina Faso, selon le coordinateur du SPONG afin de devenir le pays agricole dont on parle avec une agriculture performante qui profite aux populations pauvres.
Cependant, les deux précédents rapports biennaux du Burkina Faso ont montré malheureusement les contre-performances du pays. Le pays n’a pas obtenu la note de référence pour être classé comme étant en bonne voie pour l’atteinte des objectifs fixés. Il a obtenu respectivement une moyenne de 4 sur 10 et 5,31/10.
Les défis permanents auxquels il reste toujours confronté, sont l’accès aux intrants, les questions de nutrition, le défi de la mécanisation, les investissements agricoles, de la transformation des produits locaux, entre autres.
Ce sont des défis pour lesquels les OSC veulent interpeller le gouvernement par rapport à ses engagements de Malabo, pour que les investissements financiers qui sont faits dans le secteur agricole soient des investissements bien ciblés qui vont toucher les populations et transformer structurellement l’agriculture burkinabè.
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