Force Barkhane au Mali : Paris opte finalement pour la réduction de l’effectif militaire et non le retrait de ses soldats

Mali – En lieu et place d’un retrait pur et simple de la force Barkhane dans le Nord du Mali, la France a décidé de réduire l’effectif de ses troupes entre 2 000 et 2 500 soldats. Cette annonce a été faite par le Président français qui a par ailleurs fait état de la fermeture de ses bases militaires au Mali dès le second semestre de 2021. Les emprises de Kidal, Tessalit et Tombouctou seront closes d’ici le début de l’année 2022. Le dispositif français sera recentré autour de la task force européenne Takuba.

Dans le cadre de la réduction de sa présence militaire au Sahel, le Président français Emmanuel Macron a annoncé, en marge d’un sommet des pays du G5 Sahel tenu ce vendredi 09 Juillet 2021 à Paris la capitale française, que son pays procédera à la fermeture de ses bases dans le nord du Mali au « second semestre de l’année 2021 ».

Lors d’une conférence de presse tenue aux côtés du nouveau président nigérien, Mohamed Bazoum, Emmanuel Macron a fait savoir que la fermeture des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou sera « achevée d’ici le début de l’année 2022 », avant d’évoquer « la pression exercée par les groupes terroristes dans les zones se situant à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. (…) Cette offensive présage malheureusement d’une pression renforcée sur l’ensemble des pays du golfe de Guinée qui est d’ores et déjà une réalité », s’est-il inquiété.

Emmanuel Macron a rappelé les deux nouvelles missions de la présence militaire au sahel : « la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des deux organisations ennemies », Al-Qaïda et le groupe Etat islamique (EI), ainsi que « l’appui à la montée en puissance des armées de la région ». Il a également indiqué que dans le cadre de cette restructuration du dispositif militaire français, l’emprise militaire de Niamey, la capitale nigérienne, sera « musclée« . Cette emprise sert à accueillir les avions de chasse et drones français.

« Le QG de l’opération barkhane qu’abrite le Tchad est appelé à disparaître mais « restera enfin un élément clé de notre dispositif, avec le maintien d’une présence aérienne et terrestre significative », a ajouté le président Macron.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : Africanews