Police nationale : La promotion « Union sacrée » ne « reculera jamais devant l’appel du devoir »
La 59e promotion de l’Ecole Nationale de Police a eu lieu ce vendredi 23 juillet 2021 à Ouagadougou. Cette promotion a choisi pour thème « la formation du policier à l’aune de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale ».
Ce sont 639 policiers qui ont fait leur sortie de promotion ce vendredi 23 juillet 2021. Après 2 années de formation dont 3 mois de formation militaire de base, ces policiers sont enfin aptes à servir aux côtés de leurs aînés. Cette promotion 2019-2021 était initialement constituée de 450 élèves sous-officiers de la police nationale et de 186 élèves de la police municipale dont 114 agents, 40 assistants et 5 élèves contrôleurs.
Les stagiaires des différents cycles de la police municipale sont issus de concours directs et professionnels de 12 communes dont Andemtenga, Dano, Dédougou, Dori, Garango, Niangoloko, Orodora, Ouahigouya, Ouagadougou, Po, Tchériba, Tenkodogo.
Selon le Directeur de l’Ecole Nationale de la Police, Sié Théophile Dabiré, 3 élèves sous-officiers de la police nationale de la 49e promotion redoublant se sont joints à la 50e promotion. Ce qui fait un effectif de 453 élèves sous-officiers de la police nationale.
Il a affirmé que ces 639 policiers sortants sont désormais aptes en termes de « savoir, de savoir-être et de savoir-faire policiers » à servir dans leur domaine de compétences respectives. « Cette promotion est de qualité, alliant théorie et pratique. «Parlant du devenir de nos polices, vous avez anticipé en prenant pour thème la formation du policier à l’aune de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Ce thème à lui seul nous indique la priorité dans l’atteinte des résultats de nos différentes missions de sécurité », a-t-il déclaré.
La 50e promotion a pour parrain, Zéphirin Diabré, le ministre en charge de la réconciliation nationale. S’adressant à ses filleuls, il les a édicté les bonnes règles du succès pour eux-mêmes et pour la nation.
« Votre métier exige de vous dévouement, abnégation, patriotisme et esprit de sacrifice. Ce sont des vertus qu’il faut accepter de porter, quand on a choisi de donner sa vie pour la sécurité des autres. Et ce choix, c’est vous qui l’avez librement fait. Vous devez donc vous assumer. Évitez radicalement cette fâcheuse tendance que l’on observe dans beaucoup de corps professionnels de notre pays, où certains se comportent comme si le métier qu’ils exercent leur a été imposé », a-t-il affirmé.
La 50e promotion des élèves sortants a été baptisée « Union sacrée » par le ministre d’Etat Clément P Sawadogo, représentant le Premier ministre. Il a trouvé que le défi est énorme et l’école nationale de la police doit faire preuve « d’innovation, d’adaptation pour pouvoir produire de plus en plus de policiers à la hauteur de ce défi».
« Le policier que nous voulons voir aujourd’hui n’est certainement pas celui d’il y a 15 ans, 20 ou 30 ans car le contexte a beaucoup évolué. Et aujourd’hui les policiers doivent faire face à des situations qu’on ne connaissait pas avant. Et donc c’est des policiers beaucoup plus endurants, encore mieux formés pour faire face à des bandits de grands chemins, à des terroristes qui sont armés, quelques fois aussi armés que les policiers eux-mêmes », a-t-il relaté en affirmant que la démonstration des policiers prouve qu’ils ont été très bien formés.
Le ministre de la sécurité, Maxime Koné, félicitant les policiers sortants a évoqué la question de la nécessité du changement de paradigme et d’option pour une approche holistique dans la lutte contre le fléau du terrorisme. Il a aussi annoncé que dans la lutte contre le terrorisme, il est important de travailler à éviter trois écueils afin de garantir une efficacité. Il s’agit de la querelle de clochers entre les corps, les incompréhensions entre les supérieurs et les subalternes et le non-respect des Droits de l’Homme.
« Il n’y a pas de héros solitaire et nous avons l’obligation de nous mettre ensemble et travailler en rang serré…Autant les éléments doivent respect et obéissance aux chefs, autant les chefs doivent savoir écouter la troupe afin d’anticiper sur les éventuels problèmes. La lutte contre le terrorisme ne doit être une occasion pour fouler au pied les Droits de l’Homme.
Le respect des Droits de l’Homme est un impératif catégorique pour tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré en ajoutant que le thème de la 50e promotion vient à point nommé. Ainsi, la réconciliation nationale et la cohésion sociale constituent désormais le principal résultat attendu dans la formation des policiers et de tous les éléments des FDS, selon lui.
Le délégué général de la promotion, Daïlla Emmanuel, a assuré que ces promotionnaires et lui auront les pieds sur le terrain toujours et le regard porté vers l’avenir ainsi que la mise en exergue des valeurs et des connaissances reçues.
« Par ma voix, la 50e promotion prend l’engagement qu’elle ne reculera jamais devant l’appel du devoir et promet contribuer efficacement à relever le défi sécuritaire avec honneur et détermination dans le professionnalisme », s’est-il exprimé.
Le port de galon, la transmission de fanion, le défilé de troupes et une plantation d’arbres sont les activités qui ont marqué la cérémonie de sortie de promotion « Union-sacrée ». Elle a été clôturée par la signature du livre d’or.
Palmarès :
Police nationale
Majors des promotions avec la mention très bien
Gnada Tiswende-Sida Comedamien
Police municipale
Contrôleurs de police municipale : Ouédraogo Halidou Désiré
Assistant de la police municipale : Ouédraogo Boubacar
Agents de la police municipale : Ouédraogo Abdourachide
Alice Suglimani THIOMBIANO
Burkina 24
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