Ouganda : 54 ONG suspendues pour « non-conformité »

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« Suspendue indéfiniment », Chapter Four, la principale organisation de défense des droits civiques, dénonce « la restriction de l’espace civique en Ouganda par l’utilisation de contraintes juridiques ».

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L’Ouganda a ordonné, vendredi 20 août 2021, la suspension avec « effet immédiat » de 54 Organisations non gouvernementales (ONG) exerçant dans le domaine politique, religieux ou environnemental, pour « non-conformité » avec la législation.

Selon le bureau national des ONG, qui dépend du ministère des affaires internes, ces associations exerçaient sans être enregistrées, avec des permis de travail expirés ou n’avaient pas communiqué leurs rapports et comptes annuels, informe « LeMonde.fr ».

Dans un communiqué, le responsable du bureau, Stephen Okello, appelle les « parties prenantes » à « aider à l’application de ces décisions en veillant à ce que les organisations concernées cessent leurs opérations avec effet immédiat ».

Parmi ces 54 ONG, la principale organisation de défense des droits civiques, Chapter Four, et quatorze autres se voient « suspendues indéfiniment ». Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), le directeur exécutif de Chapter Four, Nicholas Opiyo, a confirmé avoir reçu cette notification, jugeant la situation « grave ».

« Nous ne continuerons pas à opérer sans permis »

Il a posté sur Twitter la photo d’un bordereau de réception du bureau national des ONG attestant du dépôt le 11 janvier des rapports annuels pour 2016, 2017, 2018 et 2019. « Nous réfutons toute affirmation de conduite illégale de notre part », a-t-il écrit.

Accusé de blanchiment d’argent, M. Opiyo avait été arrêté en décembre 2020, un mois avant l’élection présidentielle, et placé en détention dans une prison de haute sécurité avant d’être libéré sous caution une semaine plus tard. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, et l’Union européenne (UE) avaient protesté contre cette arrestation.

Charity Ahimbisibwe, qui dirige la Coalition des citoyens pour une démocratie électorale (CCEDU), autre organisation suspendue par les autorités, a aussi qualifié cette décision d’« extrêmement regrettable ».

Elle a fait savoir que le permis d’exploitation de la CCEDU avait expiré mais qu’elle avait demandé une prolongation, car le confinement mis en place contre le coronavirus et une obstruction visible de la part de responsables gouvernementaux rendaient un renouvellement impossible. « En tant qu’organisation respectueuse des lois, nous ne continuerons pas à opérer sans permis », a-t-elle assuré, selon LeMonde.

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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