UNIR/MPS : « C’est grâce à notre présence au gouvernement que le dossier Sankara s’est déroulé rapidement »

Les membres du comité national d’organisation du congrès de fusion de l’Union pour la Renaissance/Mouvement Patriotique Sankariste (UNIR/MPS) ont fait le bilan du congrès des 30, 31 octobre et 1er novembre, ce samedi 6 novembre 2021. Également, ils ont tablé sur les perspectives du nouveau parti.

Les 30, 31 octobre et 1^er novembre 2021, cinq partis politiques et une organisation de la société civile ont décidé d’unir leurs forces en créant un nouveau parti : l’Union pour la Renaissance/Mouvement Patriotique Sankariste (UNIR/MPS).

Selon le comité d’organisation, le congrès s’est terminé sur une note positive. Alidou Sanfo, président dudit comité,  affirme avoir relevé les défis qui leur étaient assignés. Il a noté que la logistique a fourni un travail satisfaisant.  « Au titre de la mobilisation, venus de divers horizons, les militants du nouveau parti ont encore prouvé, par leur mobilisation, leur pleine et entière confiance aux dirigeants du nouveau parti », a-t-il affirmé.

Et de poursuivre : « Au titre de l’hébergement, tous les congressistes, venus de différentes provinces et de l’extérieur du Burkina, ont été logés et restaurés. Les personnalités  de l’étranger (Bénin, Afrique du sud, Niger, Congo et l’ambassadrice de Cuba au Burkina Faso) sont venues nous soutenir». s’est-il enthousiasmé.

Réagissant sur les questions des fusions et des divorces qui minent la sphère politique burkinabè, Alidou Sanfo a estimé que le nouveau parti dispose d’une base solide. « Il y a eu de la préparation. Les bases ont été associées à cette fusion. Si les bases sont unies, généralement la tête suit.

En ce qui nous concerne, nous n’avons pas de problème. Nous avons fait en sorte que tous les anciens présidents se retrouvent au niveau du directoire. C’est-à-dire au niveau de la décision », a-t-il précisé.

Par ailleurs, l’UNIR/MPS entend faire de la restructuration et la mise en place de ses structures sa prochaine mission. « C’est plusieurs partis qui se sont mis ensemble. Donc il faut travailler à ce que les différents bureaux dans les provinces, dans les secteurs, dans les villages soient unifiés pour avoir une seule structure provinciale et communale » ,a expliqué Alidou Sanfo.

Concernant les probables futures adhésions, le président de la commission a fait savoir que de « nouvelles demandes sont en cours de traitement« . « En tant que président du comité d’organisation, j’ai déjà reçu deux partis politiques qui souhaitent adhérer à notre processus et nous avons soumis la requête au nouveau secrétariat exécutif qui va les recevoir bientôt », a-t-il indiqué. 

Toutefois, réagissant au paradoxe résultant du soutien de l’UNIR/MPS au pouvoir en place et par ricochet  vouloir faire du sankarisme une alternative, Adama Derra, chargé du secrétariat du comité national d’organisation répond à ce propos : « Faire du sankarisme une alternative et en même temps être au gouvernement, ce n’est pas du tout bizarre. Ceux qui sont dans le gouvernement, chacun a regardé quelque chose qui est là-bas et qui lui convient.

Se servir du gouvernement pour atteindre un objectif. C’est pour cela que nous sommes dans le gouvernement. C’est grâce à notre présence là-bas (au gouvernement) que le dossier Thomas Sankara s’est déroulé rapidement. Si nous n’y étions pas, peut-être qu’il serait toujours dans les tiroirs ».

Il a renchéri qu’il y a certains aspects dans le  programme du président du Faso qui ont permis ce rapprochement. « Il y a d’autres aspects comme ça dans le programme du président qui nous conviennent. Mais cela ne veut pas dire que tous les aspects du programme nous conviennent.  Il y a des aspects là-bas que nous décrions (…). C’est ce qu’on appelle la participation à un gouvernement (…) », a-t-il notifié.

Aminata Catherine SANOU (stagiaire)

Burkina 24