Procès Sankara : « En quoi le CNR était légal ? » (Général Gilbert Diendéré à un avocat)

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Le Général Gilbert Diendéré fait face aux questions des avocats des parties civiles, ce mercredi 10 novembre 2021 au Tribunal militaire de Ouagadougou délocalisé à Ouaga 2000.

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« Tu as le droit de répondre ou de garder le silence. C’est le droit des avocats aussi de vous poser des questions et faire des observations pour éclairer le tribunal. Il n’y a pas de questions idiotes », a rappelé Maître Urbain Meda à l’accusé Gilbert Diendéré à la reprise de l’audience.

Le Général Diendéré fait face à des reproches récurrents des avocats qui le qualifiaient de celui qui a contribué à assoir le pouvoir du front populaire suite aux événements. Me Meda est l’un des avocats à déduire que Gilbert Diendéré, qui était le responsable de CNEC, organe en charge de la sécurité du pouvoir du CNR, n’a rien fait pour empêcher ni sanctionner les assaillants du président Thomas Sankara.

Maître Jean Patrice Yaméogo a lui aussi soutenu que le général n’a rien fait pour empêcher le renversement du « régime légal » du CNR, pour instaurer le Front populaire. Et à l’accusé de répliquer qu’il n’y avait pas de régime légal en son temps.

« En quoi le CNR était légal ? », a-t-il rétorqué avant de renchérir : « Il n’y avait pas d’ordre légal à cette époque-là. Le CNR est venu aussi par un coup de force en 1983. Quand vous dites que le CNR était le régime légal, c’est que le Front populaire aussi était légal. Car ils sont venus de la même manière. Quand moi je prenais les précautions pour ma sécurité, je n’ai pas pensé au CNR ni au Front Populaire. C’est la sécurité de mes hommes qui était en jeu ».

Cette question était relative aux FITMA et ETIR (des camps militaires à l’époque, Ndlr), selon le général qui ajoute qu’il se disait que ces deux camps avaient pour ambition d’attaquer le CNEC afin de pouvoir extraire le capitaine Blaise Compaoré.

Au tribunal, il a été également reproché au général qui est devenu le premier responsable après les faits d’avoir gardé Nabié N’Soni et Otis dans la sécurité rapprochée. « Blaise les connait mieux que moi. Il a travaillé avec eux avant moi. Donc je suis mal placé pour lui dire de les changer », a-t-il répondu.

Maître Ferdinand Nzepa est l’un des avocats de la famille Sankara. Il a reproché à Gilbert Diendéré de « fuir ses responsabilités » dans les événements qui ont conduit à la mort de Thomas Sankara.

Mais cela a poussé le général Diendéré à la réaction… « Vous voyez maître Nzepa, vous êtes venu avec une idée arrêtée. Vous avez quitté la France venir juste pour me voir dire des choses que je n’ai pas faites. Vous êtes venus pour m’entendre dire que c’est moi ou c’est Blaise qui m’a envoyé. Mais je ne dirai pas ce que je ne sais pas, un point deux traits. Je ne vais pas assumer ce que je n’ai pas fait. Non non et non ».

Akim KY

Burkina 24

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Un commentaire

  1. C’est propre mon général, j’avais voulu être là pour suivre les vérités du général.

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