Formation des filles : Un atelier pour renforcer les capacités des enseignants
Dans le cadre de l’Initiative francophone pour la Formation à Distance des Maitres (IFADEM), un atelier de co-construction pour le renforcement des compétences des enseignants sur l’éducation des filles se tient à Ouagadougou, du 15 au 17 novembre 2021, financé par l’OIF et l’AUF. Une occasion pour les différents acteurs de réfléchir sur l’apport de l’éducation inclusive comme principal vecteur du développement durable et de la cohésion sociale.
Mettre en œuvre un dispositif de formation pour améliorer la qualité des enseignements et d’apprentissages et favoriser l’égalité des chances de réussite à l’école entre les filles et les garçons, notamment dans les domaines scientifiques, c’est l’objectif qui a conduit à la tenue de la présente session de formation. Pour le secrétaire général du ministère en charge de l’éducation, le Pr Kalifa Traoré, la rencontre a pour objectif ultime, « l’amélioration de l’apprentissage au niveau des filles ».
62 millions de filles comprises entre 6 et 14 ans sont privées d’éducation
« Nous savons tous que l’éducation des filles rencontre un certain nombre de problèmes. Et depuis plusieurs décennies, la politique d’éducation de la jeune fille est posée et des efforts sont faits pour rattraper plus ou moins les inégalités », a laissé entendre le Pr Kalifa Traoré.
Selon ses dires, la situation sécuritaire et sanitaire est venue dégradée davantage la situation. C’est dans cette logique que le projet « Enseignement et apprentissage pour la qualité de l’éducation des filles » est né.
Selon le rapport 2020 de suivi sur l’éducation, près de 62 millions de filles comprises entre 6 et 14 ans sont privées d’éducation dans le monde et les filles scolarisées présentent plus de risque de décrochage que les garçons au niveau primaire.
Une situation qui nécessite une prise de conscience immédiate, selon Concilie Mbwayiba, spécialiste programme au sein de IFADEM. Selon ses explications, « le décrochage est particulièrement préoccupant dans les pays à faible revenu et notamment en Afrique francophone subsaharienne, où seulement 41% des filles achèvent le premier cycle de l’enseignement secondaire ».
Toucher 30 000 enseignants et directeurs, 1500 personnels de supervision et 840.000 filles
Le présent atelier s’inscrit dans la continuité des activités déjà réalisées dans ce cadre, selon la spécialiste programme. Dans la poursuite de ses résultats, le projet « Enseignement et apprentissage de qualité pour les filles à l’école », financé par l’OIF et l’AUF, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’axe 2 de la conférence de N’Djamena « Mieux former pour mieux enseigner et apprendre ».
Sa phase pilote touche trois pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. Elle vise le renforcement de 30 000 enseignants et directeurs, 1500 personnels de supervision et un accompagnement spécifique de 840.000 filles, pour l’amélioration de leurs performances dans les disciplines scientifiques.
Basile SAMA
Burkina 24
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